Radars automatiques: le nombre d'excès de vitesse explose de 30% en décembre

Plus de la moitié des radars sont hors service. Mais si les appareils photo sont neutralisés, la plupart continuent de mesurer les vitesses sans pouvoir identifier les véhicules. - Joël Saget-AFP
Le nombre d'excès de vitesse constaté sur les routes françaises a connu un bond de 30% en décembre 2018, alors qu'environ 50% des radars sont hors d'état de marche depuis le 17 novembre, premier jour de mobilisation nationale des gilets jaunes. Ce paradoxe s'explique car si, les appareils photo des radars sont endommagés, la plupart continuent de mesurer les vitesses sans pouvoir identifier les véhicules.
Comme l'explique le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe interrogé, sur l'antenne de RTL: "C'est une augmentation de près de 30% qui n'ont pas donné lieu à contravention parce que les radars étaient voilés et que le cliché n'était pas exploitable. On voit bien que tout le monde accélère et cela va se payer en morts. Il faut vraiment que cela cesse".
En 2017, 40 radars automatiques avaient été détruits
La délégation à la sécurité routière met en avant son inquiétude, quant aux éventuelles conséquences de ces dégradations pour la sécurité routière. D’où son insistance pour réparer au fur et à mesure les cabines dégradées. Le délégué interministériel a ainsi ajouté, "Nous réparerons bien évidemment tous les radars parce que c'est vital".
À titre de comparaison, dans son dernier rapport, la Cour des comptes notait qu’en 2017, 40 radars avaient été complètement détruits sur l'ensemble de l'année. La délégation à la sécurité routière, rattachée au ministère de l’Intérieur, refusait, mi-décembre 2018, de communiquer sur ces chiffres, mais reconnaissait une "augmentation forte" des dégradations depuis le début du mouvement des gilets jaunes.