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Pour le ministre de l'agriculture, "le vin n'est pas un alcool comme les autres"

Invité de BFMTV et RMC, Didier Guillaume s'est dit préoccupé par la lutte contre les addictions, dont l'alcoolisme. Mais pour lui, taxer davantage le vin ne servira pas à faire reculer ce phénomène.

"Le vin n'est pas un alcool comme les autres", a lancé Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture sur BFMTV-RMC. Il ne fait aucun doute pour lui que "l'addiction à l'alcool est dramatique", particulièrement au sein de la jeunesse qui pratique le binge drinking.

Mais le vin est hors de cause dans ce phénomène, assure-t-il. "Je n'ai jamais vu un jeune qui sort d'une boîte de nuit et qui est saoul car il a bu du côtes-du-rhône, du crozes-hermitage, du bordeaux ou du costières-de-nîmes", explique Didier Guillaume. Ils boivent d'autres alcools, des mélanges des mix, des alcools forts", ajoute-t-il. Voilà pourquoi il juge que le vin n'est pas à placer dans la même catégorie que les alcools forts.

Pour autant, Didier Guillaume n'est pas favorable à une augmentation de la taxation de ces autres boissons. "L'alcool fort est déjà très taxé. Ce n'est pas moi qui vais augmenter le prix du cognac ou de l'armagnac", explique le ministre. Ce dernier croit davantage en l'éducation: "Il faut lutter contre toutes les addictions, il faut éduquer les Françaises et les Français et la jeunesse au bon", précise-t-il.

"Il faut éduquer à boire un verre de vin pour voir ce que c'est, car le viticulture est un secteur économique fort", ajoute Didier Guillaume. "Mais je le redis, attention aux addictions que ce soit le vin ou autre alcool c'est dangereux pour la santé de tous les Français et les jeunes", conclut-il.

Coralie Cathelinais