Le recouvrement des pensions alimentaires s'est amélioré en 2018

L'Agence de recouvrement des impayés alimentaires a géré 37.2000 dossiers depuis sa création début 2017. Son action a permis de recouvrir 65,9 millions d'euros rien que pour l'année dernière.

Obtenir le paiement des pensions alimentaires est le cauchemar de nombreuses familles monoparentale, puisque 40% d'entre elles seraient impayées. L’agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa), créée en 2017, a permis une amélioration de la situation. Selon des chiffres dévoilés par Les Echos, le montant recouvré a cru de 36% en 2018. Ce sont ainsi 65,9 millions qui ont pu être reversés aux familles lésées, contre 48,5 millions en 2017.

Dans le détail, le nombre de procédures en cours a augmenté de 34% entre janvier 2017 et décembre 2018, avec 37.200 demandes ouvertes depuis la création de l'agence. L'Aripa, affiliée aux Caf, emploie des agents spécialement formés pour récupérer les impayés. L'agence a aussi les pouvoirs pour mettre en place des saisies sur salaire du parent débiteur. Mais tous les cas ne sont pas faciles à régler: il arrive fréquemment que le parent change d'emploi sans prévenir, les agents de l'Aripa doivent alors reprendre tout le processus pour trouver le nouvel employeur et mettre de nouveau en place les prélèvements.

"Nous ouvrons 100.000 procédures par an, soit trois à quatre par dossier en moyenne", explique Marie-Christine d'Avrincourt, la directrice de l'agence, au quotidien. La ténacité des agents paye: le taux de recouvrement a oscillé entre 63 à 64% en 2018, contre 60 à 62% en 2017.

Certains parents organisent leur insolvabilité

Mais ces chiffres encourageants ne concernent naturellement que les familles qui ont décidé de lancer une procédure. L'Aripa ne gérerait que 12% des cas de familles qui subissent le non-paiement des pensions.

Car de nombreux parents isolés ne connaissant pas l'existence de l'agence de recouvrement ou bien ne souhaitent pas aller au contentieux. Il y a aussi un autre cas de figure. "Lorsque le parent débiteur est insolvable, il n'apparaît pas dans nos procédures. De même, nous ne tenons pas compte dans nos statistiques des gens qui n'ont pas de compte bancaire, qui ne sont pas salariés, qui ne paient pas d'impôts, et qui ont en fait organisé leur insolvabilité", explique Marie-Christine d'Avrincourt .

La Caf peut alors verser une allocation de soutien familial, sous conditions de ressources, d'un montant de 116 euros par mois. En septembre 2018, 785.800 parents isolés en bénéficiaient.