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Le gouvernement veut supprimer 2000 postes à Bercy dès l'an prochain

Le secrétaire d'État à la Fonction publique, Olivier Dussopt.

Le secrétaire d'État à la Fonction publique, Olivier Dussopt. - Ludovic Marin - AFP

Le gouvernement vise un total de 4500 suppressions de postes dans la fonction publique d'État en 2019.

Le gouvernement vise 2000 suppressions de postes au ministère de l'Action et des Comptes publics en 2019, a annoncé mercredi le secrétaire d'État chargé de la Fonction publique Olivier Dussopt dans une interview à BFM Business.

"Nous avons un objectif autour de 2000 (suppressions de postes) pour le ministère de l'Action et des Comptes publics dans le cadre de la mise en oeuvre du prélèvement à la source et d'un certain nombre d'outils, dont la numérisation", déclare Olivier Dussopt, interrogé sur le détail des 4500 postes qui seront supprimés dans la fonction publique d'État en 2019.

L'objectif d'une réduction de 120.000 postes dans l'ensemble des trois versants de la fonction publique au cours du quinquennat, fixé par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, a été rappelé par le secrétaire d'État. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a déjà précisé en août que 4500 postes seraient supprimés dans la fonction publique d'État en 2019, et plus de 10.000 en 2020.

"Mener des réformes structurelles"

Le gouvernement entend "mener des réformes structurelles qui génèrent des économies", souligne Olivier Dussopt tout en assurant qu'il n'aborde pas les politiques publiques "uniquement" par un "prisme comptable et budgétaire". "Nous ne sommes pas dans la volonté d'un coup de rabot", poursuit-il, affirmant ne pas vouloir "procéder à des coupes budgétaires totalement aveugles".

Le secrétaire d'État annonce par ailleurs vouloir conclure la négociation sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique ouverte lundi, "d'ici au 15 novembre". Il évoque des "mesures contraignantes", notamment pour permettre de réduire l'écart de rémunération entre hommes et femmes parmi les agents, qui était de 13,1% en 2015.

L'accord vise aussi à "neutraliser les effets" de la "maternité et la parentalité sur le déroulement d'une carrière" et doit "élargir la liste des emplois assujettis à l'obligation de nomination équilibrée", imposant un taux minimum de personnes de chaque sexe, affirme-t-il.

J.-C.C. avec AFP