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Fruits et légumes: avec la sécheresse, de nouvelles hausses de prix inévitables

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Le manque de pluie des derniers mois affecte les récoltes. Moins nombreux, les fruits et légumes devraient à nouveau voir leurs prix augmenter.

Les prix des fruits et légumes continuent de flamber. Après avoir déjà progressé de 11% en un an selon Familles rurales, la hausse des tarifs des pêches, poires, carottes, salade et autres tomates devrait se poursuivre dans les prochaines semaines en raison cette fois des vagues de chaleur successives qui affectent les récoltes.

La sécheresse, et donc le manque d'eau, réduit les rendements. "Nous avons entre 30 et 35 % de perte en champs en moyenne. Face à une longue sécheresse, comme celle que nous connaissons, nous n’avons que peu de moyens d’agir", explique dans Le Parisien Jacques Rouchaussé, président des producteurs de légumes.

Moins nombreux, les fruits et légumes sont donc plus chers. Gérant du magasin "Délices des quatre saisons" à Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Cyril Berthin est contraint de modifier ses étiquettes quasiment à chaque arrivage. Alors qu'il vient tout juste de réceptionner des pêches venues d'Espagne, l'ardoise est effacée: le kilo doit augmenter de 80 centimes. Les prix des produits espagnols restent malgré tout plus abordables que les prix français qui "sont 2 ou 3 euros plus chers" avec un kilo de pêches qui peut atteindre "8 ou 9 euros", selon Cyril Berthin.

Les orages "devrait corriger en partie la situation"

Les orages des derniers jours donnent un léger espoir aux producteurs: "Si nous avons, comme la météo nous le prédit, des orages et à des pluies soutenues sur l’ensemble du pays jusqu’à la fin de semaine, je pense que ça devrait corriger en partie la situation", souligne Laurent Grandin, président de l’interprofession des fruits et légumes.

Pas de miracle à attendre pour autant: "Il restera la réalité des impacts des surcoûts que tout le monde a pu avoir" notamment en raison de l'envolée des prix de l'énergie, prévient Laurent Grandin. Des surcoûts qui eux n'ont pas "été compensés dans la filière, loin de là".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco