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Les adultes non-vaccinés devront payer 44 euros pour un test PCR et 22 euros pour un test antigénique

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Ces frais seront appliqués à partir du 15 octobre aux personnes qui souhaitent se faire tester sans avoir d'ordonnance.

Les tests antigéniques et PCR, hors prescription médicale, ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale à compter du 15 octobre. Une mesure globalement soutenue par les spécialistes et professionnels de santé pour accélérer la vaccination.

On connaît désormais les tarifs appliqués aux personnes non vaccinées et majeures qui souhaitent se faire tester sans avoir d'ordonnance.

Selon des sources concordantes, il faudra compter au minimum 22 euros pour les tests antigéniques s'ils sont réalisés en laboratoire (25 à 30 euros en pharmacie) et 44 euros pour les tests PCR.

Des tests toujours gratuits pour les vaccinés

Par ailleurs, les autotests à 5,20 euros ne seront plus gratuits quand ils sont réalisés devant le pharmacien.

Le gouvernement a néanmoins prévu quelques exceptions. Les tests resteront gratuits pour les jeunes tout juste majeurs qui sont au lycée et pour toutes les personnes majeures non vaccinées présentant des symptômes. Une ordonnance de moins de 48 heures sera obligatoire.

Ils seront également pris en charge pour ceux qui ont besoin d'un test avant de se faire opérer ou pour les patients ayant un certificat de contre-indication au vaccin.

Pour les personnes vaccinées avec ou sans symptômes, pas de changement: les tests resteront gratuits sur présentation du pass sanitaire. Pour celles avec des symptômes ou qui vont subir une opération chirurgicale, il faudra juste présenter le certificat de vaccination pour se faire tester gratuitement. Les dépistages resteront également gratuits pour tous les cas contacts signalés par l'assurance maladie.

Enfin, en cas de test antigénique positif, le test PCR de confirmation sera également gratuit s'il est effectué dans les deux jours.

Risque de "fracture sociale"?

Avec cette nouvelle mesure, le gouvernement espère augmenter la couverture vaccinale et convaincre les derniers réticents. "La Sécurité sociale ne peut pas continuer à dépenser un milliard d'euros tous les mois pour faire des tests à des gens qui refusent le vaccin", explique ainsi Luc Duquesnel, président de la branche "généralistes" de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), au micro de France Info.

Pour François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes, une telle décision peut entraîner le risque d'une "fracture sociale entre ceux qui peuvent payer et ceux qui ne le peuvent pas".

Un avis que ne partage pas Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève, dans la mesure où "les tests peuvent continuer à être réalisés gratuitement lorsque c’est motivé médicalement, car on peut s’en dispenser dans le cadre du pass sanitaire si l’on est vacciné".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business