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Édouard Philippe: "les impôts baisseront de 27 milliards d'euros" sur l'ensemble du quinquennat

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Le chef du gouvernement a détaillé devant les députés ce mercredi les prochaines baisses d'impôts prévues pour les ménages.

"Nous avons reçu cinq sur cinq le message d'exaspération fiscale que les Français nous ont adressé", a lancé Édouard Philippe ce mercredi devant les députés lors de son discours de politique générale. Le Premier ministre a promis "une baisse d'impôts historique": 

"Au total sur l'ensemble du quinquennat, les impôts des ménages baisseront de près de 27 milliards d'euros", a-t-il précisé.

Sur le plan de la fiscalité, le gouvernement doit achever la suppression de la taxe d'habitation pour les résidences principales. Ce sera chose faite pour 80% des ménages les plus modestes en 2020. Pour les 20% restant, Édouard Philippe a indiqué que la suppression sera étalée sur "les trois années suivantes". Une réforme du financement des collectivités territoriales sera lancée pour assurer leur autonomie budgétaire.

5 milliards d'euros de baisse de l'impôt sur le revenu

L'autre grande réforme a été annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours post-grand débat du 25 avril. Il s'agit d'un baisse de 5 milliards d'euros de l'impôt sur le revenu. Celle-ci sera concentrée "sur les classes moyennes qui travaillent", a précisé Édouard Philippe.

La première tranche passera de 14% à 11%. Les 12 millions de foyers fiscaux qui sont soumis uniquement à cette tranche auront un gain de 350 euros en moyenne, "à ce niveau" cela représente "un tiers de l'impôt en moyenne", a détaillé le Premier ministre. Pour ceux qui sont également assujettis à la tranche supérieure à 30%, soit cinq millions de personnes supplémentaires, le gain moyen est de 180 euros. Les plus aisés qui sont soumis aux deux tranches suivantes ne bénéficieront pas de cette baisse. 

Cette révision du barème devra être votée dans le budget 2020. Elle "nous obligera à faire des choix pour contenir notre dépense publique", a prévenu Édouard Philippe. Pour la financer, le Premier ministre a évoqué la révision de certaines niches fiscales et sociales. Le gouvernement va sélectionner celles qui sont "anti-écologiques", qui touchent "les très grandes entreprises" ou "qui réduisent de fait les droits des salariés comme la déduction forfaitaire spécifique". Cette dernière correspond à une baisse de cotisations sociales accordée à certains secteurs.

Jean-Christophe Catalon