BFM Business
France

Didier Guillaume: les classes moyennes ont été "les vaches à lait de la République"

placeholder video
Sur BFMTV, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation s'est dit favorable à la baisse de la pression fiscale sur les classes moyennes. Pour Didier Guillaume, l'impôt sur le revenu a perdu son côté progressif et redistributif.

Au lendemain du lancement du "grand débat" par Emmanuel Macron, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, apporte sa pierre à cette démarche inédite. Pour lui, c'est l'occasion de débattre de certaines inégalités en France. Parmi elles, l'impôt sur le revenu. "Certains Français devraient payer moins d'impôts", affirme-t-il sur BFMTV. Et de préciser que les classes moyennes devraient voir leurs charges s'alléger. Il clame que ces contribuables ont "été les vaches à lait de la République".

"Tout le monde paye des impôts au travers de la TVA et de la CSG. C'est l'impôt sur le revenu qui ne va plus. Le principe c'est plus je gagne plus je paye. Hors aujourd'hui, il n'est plus progressif ni redistributif", regrette le ministre. Les tranches supérieures devraient davantage être mises à contribution. Mais il tempère: "Ce n'est pas demain 'on rase gratis', on ne peut pas tout baisser, il faut faire des choix".

Taxer les Gafa

Il soutient la démarche de taxer les Gafa qu'il juge "excellente". "Il n'y a pas de raison que des entreprises qui font des bénéfices ne payent pas d'impôts quand un artisan peine à payer ses impôts", cite Didier Guillaume en exemple. 

Revenant sur les propos d'Emmanuel Macron montrant du doigt certains Français qui "déconnent" et ne cherchent pas d'emploi, il a ajouté que ce n'est pas la majorité, qui eux cherchent un emploi. Mais "qu'il y a aussi des gens riches qui déconnent, qui font de l'évasion fiscale".

Coralie Cathelinais