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Finances publiques

Réforme des retraites: Sébastien Chenu exige de "remettre le chantier à zéro"

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Invité de BFMTV et RMC ce lundi, Sébastien Chenu a rappelé que le Rassemblement national avait déposé une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites.

Le gouvernement de Michel Barnier semble "sous surveillance" de l'opposition. Et du côté du Rassemblement National, les lignes rouges à ne pas franchir restent le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité et la réforme des retraites.

Pas de censure, "a priori"

Sur cette question épineuse de la réforme des retraites, Michel Barnier ne souhaite pas revenir sur une abrogation mais a promis des "aménagements". "Un bricolage" du point de vue de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, invité de BFMTV-RMC ce matin. "Nous ne comptons que sur nous", poursuit-il tout en proposant de "remettre le chantier à zéro, revoir les partenaires sociaux" car il s'agit d'une "réforme qui ne remporte pas l'adhésion des Français et coûteuse".

Il s'agirait donc d'exiger une abrogation de la réforme des retraites afin de revenir à "42 annuités pour pouvoir partir à la retraite à 62 ans".

"Si notre proposition d'abrogation de la réforme des retraites n'était pas votée, nous demanderons à Michel Barnier de l'inclure dans sa proposition de budget", confirme Sébastien Chenu (RN) sur le plateau de BFMTV-RMC ce lundi.

Le conditionnel reste de mise: "a priori" aucune censure n'est prévue de la part du Rassemblement National, du moins "le temps de laisser Michel Barnier" prendre ses marques.

Face à Face : Sébastien Chenu - 23/09
Face à Face : Sébastien Chenu - 23/09
20:30

"Une hausse d'impôts déguisée"

La question des recettes est aussi un terrain glissant. Michel Barnier a expliqué ce dimanche qu'il demanderait aux contribuables et entreprises les plus riches un effort accru pour redresser les finances publiques.

"Michel Barnier n'est pas très clair... On ne sait pas jusqu'oû ça va", s'inquiète Sébastien Chenu. D'après lui, 300.000 français entreraient dans la tranche supérieure d'imposition, sans que leur "pouvoir d'achat n'ait augmenté". "Une hausse d'impôts déguisée" qui s'apparenterait encore une fois à une ligne rouge.

De con côté, le député RN du Nord a avancé l'intérêt d'une taxation des "surprofits" et de la "fortune financière, non pas patrimoniale". Tout en admettant que cela ne sera pas suffisant pour éponger "la dette abyssale" de l'Etat, accentuée par le gouvernement démissionnaire.

Pierre Berthoux