"Près de 8 milliards de recettes" en moins: Thomas Cazenave anticipe un déficit de plus de 5% en 2023

En raison de cette baisse des recettes, le ministre délégué aux Comptes publics anticipe un déficit public "au-dessus de 5%" du PIB pour 2023.

"Des conséquences sur notre déficit public en 2023". Invité de l'interview de BFMTV/RMC ce jeudi 7 mars, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a fait état d'une baisse significative des recettes publiques en fin d'année dernière.

"On a perdu en fin d'année près de 8 milliards d'euros de recettes", a-t-il indiqué, avant de détailler: "notamment dans les recettes fiscales: l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur les revenus, la TVA".

"Cela veut dire que la croissance a ralenti en fin d'année plus fortement", a-t-il ajouté.

Conséquence de cette baisse des rentrées d'argent, les comptes publics seront un peu plus dans le rouge que prévu en 2023.

20 milliards d'économies en 2025

"Compte tenu de l'évolution des recettes, on sait qu'on sera au-dessus de 5%" de déficit, a-t-il affirmé, sans pouvoir donner un chiffre plus précis.

Il a rappelé que l'Insee publiera le 26 mars sa prévision pour cet indicateur de 2023.

Avec l'abaissement de la prévision de croissance de 1,4 à 1% par Bercy, il y a deux semaines, le ministre en charge du Budget a confirmé l'objectif des 20 milliards d'économies en 2025, annoncées mercredi soir. Ces 20 milliards porteront à la fois sur l'Etat et la Sécurité sociale.

"On a 1% de croissance donc il va nous falloir trouver davantage d'économies", a-t-il expliqué.

Economies : finalement, il faudra 20 milliards - 07/03

3:23

10 milliards de dépenses annulés dans les ministères

Face à cette baisse des recettes, le gouvernement a réagi avec l'annulation de dix milliards d'euros de crédits de l'Etat pour 2024.

"On a annulé 10 milliards d'euros de dépenses avec l'ensemble des ministères. On le fait tout de suite avec tous les ministères", a-t-il aussi déclaré.

"On a une des croissances les plus fortes en Europe", a-t-il également rappelé, avant d'ajouter: "On a des bons fondamentaux mais on est dans une économie ouverte".

Nina Le Clerre