Patrick Martin tacle Sophie Binet qui compare la suspension de la réforme des retraites à une opération "pièces jaunes" pour le budget

La perspective d'une suspension de la réforme des retraites ne passe toujours pas du côté des chefs d'entreprises. Sur RTL, Patrick Martin, président du Medef l'assure, "à un moment ou un autre, ça se paiera en croissance, ça se paiera en dette ou ça se paiera en impôt notamment sur les entreprises."
Le responsable en profite pour tacler Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT qui estime que "suspendre la réforme des retraites ne coûte pas cher du tout". Elle compare même la suspension de la réforme des retraites à une "opération pièces jaunes" à l'échelle du budget de l'Etat.
"On n'a pas la même notion des pièces jaunes, on est presque à front renversé. Entre 500 millions et 3 milliards (de coût pour le budget, NDLR), je n'appelle pas ça des pièces jaunes. Bernadette Chirac à l'époque ne récoltait pas 3 milliards d'euros en pièces jaunes donc il faut raison garder", assène-t-il.
Et de poursuivre: "On est le dos au mur en termes d'endettement public, on a un déficit de 170 milliards d'euros cette année, allons au bout du raisonnement, il y aura moins de richesses, moins d'investissements, moins de pouvoir d'achat. Il faut le dire, je le dis."
Cet avis ne fait pas l'unanimité puisque ce lundi, le prix Nobel d'Economie Philippe Aghion a plaidé pour "stopper" la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle. "Il faut arrêter l'horloge maintenant", a-t-il préconisé.