Des sénateurs veulent augmenter la TVA à 22%, le gouvernement sceptique

Des sénateurs centristes ont proposé de relever la TVA de 20 à 22% pour augmenter les recettes fiscales. Une mesure qui ne correspond pas à "la philosophie du gouvernement", a assuré ce vendredi sa porte-parole, Maud Bregeon.

Au tour du Sénat d'examiner le Budget 2025. Jeudi, les sénateurs centristes ont promis de participer à "l'effort collectif" de redressement des comptes publics en proposant plusieurs mesures phares, parmi lesquelles l'augmentation de la TVA.

"Nous souhaitons lancer le débat sur la TVA et sur le temps de travail, afin d'alléger d'autres hausses d'imposition prévues par ailleurs" dans le Budget, a affirmé le sénateur du Finistère Michel Canévet dans un communiqué de l'Union centriste.

Dans le détail, le groupe centriste, troisième groupe du Sénat et deuxième de la "majorité sénatoriale", compte proposer lors des débats budgétaires une augmentation de deux points sur le taux normal de TVA, le faisant passer de 20 à 22%, pour un gain estimé de 13 milliards d'euros, selon Michel Canévet. Tout en préservant les biens de première nécessité, concernés par des taux réduits de TVA.

L’Edito de Raphaël Legendre : Budget, la cure de jouvence des sénateurs - 14/11

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"Pas la position du gouvernement"

Interrogée sur cette mesure ce vendredi sur France info, Maud Bregeon a assuré que ce n'était "pas la proposition du gouvernement". "Aujourd'hui, ce n'est pas la position du gouvernement", a martelé la porte-parole du gouvernement, ajoutant toutefois vouloir que "le débat puisse de poursuivre au Sénat avec un objectif qui est de trouver 60 milliards d'euros, en basant l'effort pour deux tiers sur une réduction des dépenses".

Maud Bregeon a ainsi estimé qu'une hausse de la TVA n'était pas la mesure la plus appropriée: "Je ne suis pas certaine qu'une augmentation de la TVA soit le moyen le plus juste et le plus équitable pour trouver des recettes fiscales", a-t-elle dit, rappelant que le gouvernement propose plutôt "des contributions ciblées et exceptionnelles sur les Français et les entreprises qui le peuvent le plus". Or, "la TVA, ça touche tout le monde, donc ce n'est pas la philosophie du gouvernement".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco