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Finances publiques

Déficit: Amélie de Montchalin annonce un effort budgétaire supplémentaire de 5 milliards d'euros

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Invitée sur RMC et BFMTV, la ministre des Comptes publics a annoncé un effort budgétaire supplémentaire pour tenir l'objectif de réduction du déficit.

Le gouvernement veut tenir "quoi qu'il arrive" l'objectif de réduction du déficit public à 5,4% du PIB en 2025. Pour y parvenir, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé ce mercredi sur RMC et BFMTV un nouvel effort budgétaire de 5 milliards d'euros rendu nécessaire par la dégradation de la conjoncture.

"Il y a 5 milliards d'euros d'efforts de plus sur la dépense que nous allons faire dans les toutes prochaines semaines, pour que nous puissions tenir la ligne, tenir ce chemin de désendettement, parce que c'est la seule condition pour qu'aujourd'hui, demain, on arrête d'augmenter la dette et que nous nous redonnions des marges", a déclaré la ministre.

"C'est un effort supplémentaire de réduction de la dépense de 5 milliards, on va dépenser 5 milliards d'euros en moins", a précisé Amélie de Montchalin à l'AFP.

"Comme quand un ménage met de côté pour les jours difficiles"

"Comme la croissance baisse, comme on a moins de recettes et comme certains ministères ont de nouveaux besoins, si on veut tenir la cible de déficit, il faut qu'il y ait 5 milliards de dépenses qu'on avait prévu de faire, qu'on ne va pas faire à l'endroit où on voulait les faire, soit parce qu'elles n'auront pas lieu du tout, soit parce qu'on les aura réallouées", a-t-elle détaillé.

Amélie de Montchalin avait indiqué lundi que 9,1 milliards d'euros avaient été mis en réserve. C'est "comme quand un ménage met de côté pour les jours difficiles (...) Nous avons mis 9 milliards d'euros de réserve de côté, on va en prendre 5. Une conférence sur les finances publiques est prévue le 15 avril afin d'identifier les risques de dérapage et prendre des mesures correctives éventuelles.

Le gouvernement entend réduire le déficit public à 5,4% en 2025, après 5,8% l'an dernier, avec l'ambition de passer sous le maximum européen de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2029. Avant même la tempête douanière déclenchée le 2 avril, les incertitudes internationales ont conduit la Banque de France à réduire de 0,2 point à 0,7% sa prévision de croissance pour 2025.

P.L. avec AFP