"C'est un des éléments de la copie, mais pas le seul": Catherine Vautrin estime que la situation budgétaire ne sera pas réglée "uniquement avec les très hauts revenus"

La ministre du Travail et de la Santé estime qu'"il est logique que les plus hauts revenus soient appelés à participer spécifiquement" mais répète que "l'effort doit être fait par tout le monde".

Catherine Vautrin n'apparaît pas franchement emballée mais elle ne ferme pas la porte non plus. Interrogée sur la possibilité d'une contribution spécifique des très hauts revenus au budget 2026, la ministre du Travail, de la Santé et des Familles considère que "l'effort doit être fait par tout le monde" sur BFMTV-RMC.

"Vous ne réglerez pas le problème uniquement avec les très hauts revenus (...) C'est un des éléments de la copie, mais pas le seul", estime la ministre.

"On sait tous que les hauts revenus ont une capacité à bouger, et pourquoi pas à quitter le pays, qui est importante. Oui, il est logique que les plus hauts revenus participent et qu’ils soient appelés à participer spécifiquement. Pour autant, il ne peut pas y avoir que les hauts revenus", développe-t-elle.

La solution "ce n’est pas de se dire : c’est le riche qui va payer des impôts ou l’étranger qu’on va mettre dehors (...) cette crise chacun a une partie de la réponse", a-t-elle martelé.

Un pas en direction du Parti socialiste

Mardi, le Premier ministre François Bayrou promettait de demander un "effort spécifique (...) aux plus hauts revenus". Une main tendue au Parti socialiste, dont les voix seront décisives lors du vote de confiance du 8 septembre. Le gouvernement cherche en effet à négocier et multiplie les appels du pied au Parti socialiste pour espérer se maintenir en place. Mais pour le moment, les chefs de file du parti à la rose ont déjà annoncé leur intention de voter contre la confiance.

Catherine Vautrin s'est également dit "prête à discuter de chaque économie" tout en restant dans le cadre et dans la volonté de réduire les dépenses.

"Tout est toujours possible dès lors que nous nous mettons d'accord (sur le constat que) l’addiction à la dépense publique n’est plus possible", a-t-elle déclaré.

Marine Cardot