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"Boomers": François Bayrou déplore des "propos déformés" et affirme ne pas vouloir "cibler les retraités"

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Ce jeudi, le Premier ministre a estimé que la génération du baby-boom devait être la première à accepter de prendre part à l'effort pour protéger les plus jeunes de l'envolée de la dette.

Après avoir pointé la responsabilité des "boomers" dans l'explosion de la dette lors de son interview sur TF1 mercredi soir, François Bayrou a assuré que ses propos avaient "été déformés".

"C'est une expression que j'ai simplement reprise", a-t-il assuré ce jeudi lors d'un déplacement à la REF 2025.

La veille, le Premier ministre avait pointé du doigt "le confort des boomers qui (...) considèrent que tout va très bien" malgré le niveau d'endettement colossal du pays. Les "premières victimes" de cette situation "seront les plus jeunes des Français qui devront payer la dette pendant toute leur vie", avait-il mis en garde. Avant d'ajouter: "Et on a réussi à leur faire croire qu’il fallait encore l’augmenter. Tout ça pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des boomers (...) qui de ce point de vue-là considèrent que tout va bien", a-t-il déploré.

François Bayrou s'attaque aux boomers : a-t-il raison ? - 28/08
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Les "boomers" en "première ligne pour protéger les plus jeunes"

Ce jeudi, François Bayrou a toutefois rappelé qu'il faisait lui-même partie des "boomers", cette génération née lors du baby-boom entre l'après-guerre et la moitié des années 1960. Or pour lui, c'est précisément cette génération "qui devrait être en première ligne pour protéger les plus jeunes (en prenant part à l'effort pour réduire la dette)".

"C'est exactement ce que j'ai dit et rien d'autre. J'ai même dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas cibler les retraités".

Pour François Bayrou, "ceux qui ont profité de l’aisance de l’après-guerre, qui ont travaillé beaucoup, mais qui ont profité de cet élan-là devraient être aujourd’hui à (ses) côtés les premiers pour qu’on baisse la dette et que ce ne soit pas les plus jeunes qui soient obligés de la payer". Il a enfin jugé "immoral" le fait "qu'une génération ne pense pas à la génération suivante, qu'elle lui impose sans le lui dire la charge d'avoir à payer pendant des décennies des facilités que nous avons rencontrées".

"On ne peut pas redresser le pays si une partie importante ne décide pas d’y participer", a-t-il conclu.
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