Entre espoir et méfiance, les Français attendent au tournant la conférence sur les bas salaires

L'exécutif et les partenaires sociaux se réuniront le 16 octobre prochain pour la conférence sociale sur les bas salaires. Une conférence très attendue par les Français selon le baromètre Odoxa pour BFM Business, AGIPI et Challenges.

Le moral économique des Français continue de se dégrader et baisse de 4 points en octobre à cause de l’inflation, selon le baromètre mensuel d'Odoxa pour BFM Business. Une inflation qui dure et qui se fait ressentir à 17,5% en moyenne chez les Français (contre 4,9% en réalité en septembre, selon l'Insee). Logiquement, 80% des Français se disent "défiants" en ce qui concerne l'avenir économique du pays.

Dans ce contexte, le gouvernement est attendu au tournant. Il est donc capital pour les Français d'agir sur les bas salaires, alors que la conférence sociale sur le sujet s'ouvre lundi. Une problématique d'autant plus urgente que le sentiment de déclassement social progresse. 57% des Français pensent ainsi que leur situation sociale est moins bonne que celle de leurs parents au même âge et seulement 22% de la population pense qu'elle est meilleure.

"Pour situer les choses, il y a 20 ans, on avait une proportion inverse de Français qui pensaient que leur situation était meilleure que leurs parents. Donc on voit ce déclassement social qui progresse avec le temps", explique Gaël Sliman, président d’Odoxa.

Une conférence attendue avec suspicion

D'après ce baromètre Odoxa, les Français considèrent qu'un bas salaire est un salaire inférieur à 1.500 euros par mois.

"Pour 83% des Français d'ailleurs, la tenue de cette conférence pour améliorer les revenus est une très bonne chose. Mais on a une majorité de Français qui pensent que ça ne servira pas à grand-chose et qu'on aura du mal à trouver des solutions pour améliorer la situation de ces bas salaires", précise Gaël Sliman.

Les Français aux revenus les plus faibles sont les plus nombreux à douter de l’efficacité de cette conférence sociale: 53% pensent qu’elle ne permettra pas d’aboutir à des solutions concrètes pour eux.

Marion Basma