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Droits de douane: les syndicats reçus vendredi à Bercy pour parler des emplois

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Les numéros un des centrales syndicales représentatives dans le secteur privé (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) rencontreront les ministres du Travail, des Comptes publics, du Commerce extérieur, de l'Industrie, ainsi que la secrétaire d'Etat chargée du Numérique.

Les dirigeants syndicaux seront reçus vendredi à Bercy pour évoquer les potentiels effets de la hausse des droits de douane américains sur l'emploi en France. La réunion se tiendra à partir de 8h00, le ministre de l'Economie Eric Lombard devant ensuite s'entretenir avec le chef de l'Etat à 10h00, a précisé une source syndicale. Les numéros un des centrales syndicales représentatives dans le secteur privé (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) rencontreront les ministres du Travail (Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet), des Comptes publics (Amélie de Montchalin), du Commerce extérieur (Laurent Saint-Martin), de l'Industrie (Marc Ferracci), ainsi que la secrétaire d'Etat chargée du Numérique (Clara Chappaz).

Pour Marylise Léon (CFDT), "il ne s'agit pas uniquement de regarder quelle guerre commerciale est menée et comment la France doit riposter. Il faut aussi tenir compte des salariés qui sont dans ces entreprises, qui sont inquiets et qui connaissent pour certains déjà des impacts".

"Il y a un enjeu de protection des emplois", a-t-elle insisté mercredi, interrogée sur Public Sénat.

Près de dix jours après un Conseil national de l'Industrie sans syndicats

Cette réunion, réclamée à cor et à cri par les syndicats, survient quelques jours après un Conseil national de l'Industrie auquel ils n'ont pas été conviés. Le 9 avril, les industriels français se sont réunis à Bercy autour du ministre Marc Ferracci pour faire part de leurs inquiétudes face à un "choc historique" et tenter d'élaborer une position française. L'un des principaux enseignements était qu'il n'y a "pas d'objection à une approche ferme et une réponse rapide de l'Union européenne", selon Bercy, rapportant toutefois des "sensibilités" et des "inquiétudes" différentes selon les filières, notamment sur les conséquences d'une escalade.

Taxe, réplique, taxe, réplique : les Etats-Unis et l'UE sont engagés depuis plusieurs semaines dans un bras de fer commercial. Le président américain, qui a bouleversé l'ordre économique international, a annoncé des fortes hausses des droits de douane américains, avant de les ramener provisoirement à 10% sur la plupart des produits pour une durée de 90 jours. L'UE, qui avait prévu de répliquer, s'est alignée sur cette pause américaine pour négocier avec l'administration américaine, sans toutefois communiquer de calendrier précis.

TT avec AFP