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Contre le Smic à vie, une députée Renaissance veut conditionner les aides aux entreprises aux augmentations de salaires

Le Smic sera augmenté de 0,99% au 1er janvier pour atteindre 1.554,58 euros brut par mois, soit une hausse de 15 euros

Le Smic sera augmenté de 0,99% au 1er janvier pour atteindre 1.554,58 euros brut par mois, soit une hausse de 15 euros - PHILIPPE HUGUEN © 2019 AFP

Fondatrice avec le chef de l'Etat du mouvement "En Marche", la députée Astrid Panosyan-Bouvet dévoile ses propositions pour inciter les entreprises à améliorer le pouvoir d'achat des salariés aux bas salaires.

Pour lutter contre les effets pervers des bas salaires, la députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet a proposé mardi d'ouvrir le débat sur le conditionnement des aides aux entreprises, en fonction de leurs "bonnes pratiques sociales et salariales".

Autrice d'une tribune dans Le Monde, la députée de Paris a salué "la proposition" d'Emmanuel Macron d'"une convention sociale sur les bas salaires". Selon son entourage, le chef de l'État a validé l'idée d'une conférence "sur les carrières et les branches situées sous le salaire minimum" lors d'une réunion avec les chefs de partis le 30 août.

"Ce sont bien les salaires qui sont la clé de voûte de la reconnaissance du travail et de la capacité à se projeter", estime la députée, membre de la commission des Affaires sociales.

L'élue de Paris, qui a fait partie des fondateurs du mouvement macroniste "En Marche" en 2016, appelle notamment à "mettre sur la table le sujet de la conditionnalité des aides aux entreprises pour qu'elles soient davantage fonction de la qualité des bonnes pratiques sociales et salariales".

Des baisses de cotisations salariales

"Il nous est souvent répondu qu'il est compliqué de distinguer les entreprises vertueuses au sein même d'une branche. Mais à l'heure du "big data" et de l'intelligence artificielle, nous devrions quand même pouvoir surmonter ces complexités", argue Astrid Panosyan-Bouvet.

Elle appelle également à "examiner l'impact d'une baisse de cotisations salariales pour les petits salaires, et non plus seulement des exonérations de cotisations patronales".

La députée veut également "rendre la prévoyance complémentaire (...) obligatoire pour tous et pas simplement pour les cadres".

Elle appelle enfin à la création d'un groupe transpartisan à l'Assemblée sur le travail, sur le modèle de celui sur les déserts médicaux lancé lors de la dernière session par le socialiste Guillaume Garot.

"J'ai commencé à sonder des députés autour de moi et il y a des marques d'intérêt", affirme la députée contactée par l'AFP.
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi avec AFP Journaliste BFM Éco