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Conclave sur les retraites: Bayrou croit toujours "qu'il existe un chemin" vers un accord

François Bayrou, à Paris, le 8 mai 2025.

François Bayrou, à Paris, le 8 mai 2025. - Christophe Petit-Tesson / POOL / AFP

A moins d'une semaine de la fin du conclave sur les retraites, le Premier ministre "demeure confiant" quant à la possibilité que les syndicats et le patronat finissent par trouver un accord.

François Bayrou a dit, ce jeudi 12 juin, croire "qu'il existe un chemin" vers un accord entre les syndicats et le patronat, qui négocient depuis trois mois sur la réforme des retraites et doivent rendre leurs conclusions mardi 17 juin.

"La plupart des observateurs vous diront que ce n'est pas possible. Mais moi j'étais, je suis, et je demeure confiant. (...) Je crois qu'il existe un chemin" pour que les partenaires sociaux "se mettent d'accord", a affirmé le Premier ministre en marge d'un déplacement au salon des nouvelles technologies VivaTech.

Ces derniers jours, les syndicats laissaient pourtant entendre leur mécontentement.

Blocage sur l'âge de départ

"S'il n'y a pas de bougé" du patronat sur l'âge de départ en retraite, l'équilibre financier du système des retraites, et aussi sur la prise en compte de la pénibilité, "ça va être compliqué" de parvenir à un accord a ainsi averti mercredi Yvan Ricordeau, le représentant de la CFDT.

La veille, le Medef a officialisé son rejet ferme et définitif d'un retour en arrière sur l'âge légal, fixé à 64 ans par la réforme Borne de 2023 contre 62 ans.

Le syndicat des patrons propose toutefois de rendre plus favorable le calcul de la pension des femmes ayant eu des enfants, et un départ un an plus tôt de certaines personnes en invalidité.

Pour les syndicats, le compte n'y est pas. Les aménagements proposés de la réforme Borne sont jugés trop modestes.

Ils estiment par ailleurs que le Medef n'a encore fait aucune proposition pour que les entreprises contribuent financièrement au retour à l'équilibre du système des retraites en 2030, objectif fixé par le Premier ministre, estiment-ils.

La marche est haute, puisque pour l'instant, un déficit de 6,5 milliards est prévu.

P.L avec AFP