"C'est faux": Laurent Berger dément avoir accepté une mission de négociateur pour aider à trouver un Budget dans l'urgence

Laurent Berger reçu à l'hôtel Matignon à Paris, le 16 mai 2023. - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Son nom avait déjà été cité parmi les potentiels Premiers ministres en septembre 2024, Emmanuel Macron lui avait d'ailleurs proposé le poste. Mais Laurent Berger avait refusé, ouvrant finalement la voie à Michel Barnier. L'ancien secrétaire général de la CFDT, figure du dialogue sociale, est de nouveau dans l'air du temps alors que l'exécutif chercher à sortir du chaos politique actuel.
Mardi soir, L'Opinion affirmait que Laurent Berger était prêt à assurer une mission de négociateur pour trouver un compromis autour du budget avec les différentes forces politiques, idée suggérée par Gabriel Attal, alors que le timing pour rédiger et adopter une loi de finances se resserre un peu plus chaque jour.
"C'est faux", répond tout simplement Laurent Berger à BFM Business.
Il ne dément pas, en revanche, avoir été approché pour différentes missions ces derniers jours.
Même démenti du côté de la CFDT, contactée par nos soins, et du Crédit Mutuel, l'employeur actuel de Laurent Berger. Depuis 2023, il est en effet directeur de l’Institut mutualiste pour l’Environnement et la solidarité de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
"J'en ai parlé avec lui mardi soir, il m'a dit que c'était insupportable pour lui de voir toutes ces annonces, alors que lui est heureux là où il est, chez Crédit Mutuel. Il a vraiment envie de rester et c'est un homme d'engagement", raconte Daniel Baal, président du Crédit Mutuel, sur le plateau de Good Morning Business.
Renaissance s'est également fendu d'une réponse à L'Opinion: "L'heure est trop grave pour publier des informations sans fondement. Cet article est totalement faux".
LFI prêt à l'adouber comme Premier ministre en 2024
Ce n'est pas la première fois que le nom de Laurent Berger circule. L’ancien patron de la CFDT avait notamment été sollicité à gauche, par Raphaël Glucksmann, après la dissolution de juin 2024. L’intéressé avait alors déclaré au Monde que "le nom de la personnalité qui ira à Matignon est le cadet de (s)es soucis, aujourd’hui", soulignant que "la première urgence, c’est d’éviter le Rassemblement national".
Laurent Berger s'était toutefois rendu à l'Élysée. Il faut dire que son nom semble être une solution de compromis toute trouvée pour un exécutif qui peine à rassembler les forces politiques autour d'un projet a minima. Selon une source proche de Laurent Berger, même LFI était prêt à l'adouber comme Premier ministre quand son nom circulait pour Matignon. Mais jusqu'ici, il a toujours refusé de faire de la politique.