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Année blanche, simplification administrative: le secrétaire général de la Coordination rurale évoque des avancées dans les négociations

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Invité de BFMTV ce jeudi matin, Christian Convers a évoqué des "simplifications admnistratives" autour "des normes" et "moins de paperasse" pour les agriculteurs après un entretien avec Gabriel Attal.

Des avancées dans les négociations. Invité ce jeudi matin sur BFMTV, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole de France, a évoqué plusieurs pistes envisagées au terme d'un entretien avec le Premier ministre Gabriel Attal la veille.

"Sur le revenu, il y a plusieurs hypothèses de financement temporaires", a-t-il déclaré. Parmi elles, le syndicat espère obtenir une "année blanche" pour les agriculteurs.

Soit, "un dispositif qui permet de décaler tous les prêts en fin de tableau. Les agriculteurs vont les rembourser dans le temps, mais on demande que les intérêts soient pris en charge par le gouvernement", a-t-il détaillé.

La mesure faisait déjà partie des principales revendications de la Coordination rurale lors d'un précédent entretien, la semaine dernière à Matignon. Christian Convers a également évoqué des "simplifications administratives" autour "des normes" et "moins de paperasse" pour les agriculteurs. "C'est une avancée, si elle se confirme", martèle le représentant.

Les importations ukrainiennes dans le viseur

A l'échelle européenne, le secrétaire général croit savoir que la France poussera également pour une "simplification", et des avancées sur les "importations", notamment ukrainiennes. Depuis le début de l'invasion russe, Bruxelles a décidé de retirer les droits de douanes sur celles-ci dans les 27 pays de l'UE. Et ce, afin de soutenir l'effort de guerre.

Édition spéciale - Colère des agriculteurs : malgré les mesures annoncées, la tension monte – 31/01
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Les représentants du secteur pointent ainsi une concurrence déloyale car les exploitations ukrainiennes bénéficient de "normes environnementales et des standards de production très en deçà de nos pratiques", estime Adrien Rousseau, le président de la FNSEA .

Si les importations de produits comme le miel, la volaille, le sucre ou encore le coulis de tomate ont fortement augmenté depuis le début de la guerre, certains experts relativisent ces affirmations. Un rapport du cabinet Asterès souligne que "la menace est difficile à estimer pour les agriculteurs européens" car de nombreux autres facteurs entrent en jeu.

Théodore Laurent