Easyjet repousse une offre de rachat et chute en Bourse

A bord d'un avion Easyjet survolant le nord de la France, le 13 octobre 2019 - DENIS CHARLET © 2019 AFP
Qui a tenté de racheter Easyjet? La compagnie aérienne à bas coûts vient déclarer qu'elle venait de rejeter une offre de rachat sans préciser le nom de l'acquereur. Qualifiant cette tentative "d'approche préliminaire de prise de contrôle non sollicitée", le directeur général du groupe Johan Lundgren assure dans un communiqué que la proposition a été "soigneusement évaluée" avant d'être rejetée à l'unanimité par le conseil. L'acquéreur potentiel ne compte plus faire d'offre, selon Easyjet.
Dans le même temps, la compagnie aérienne annonce qu'elle va lever 1,2 milliard de livres (1,39 milliard d'euros) par le biais d'une augmentation de capital pour financer son redressement après la crise sanitaire. La compagnie aérienne a indiqué qu'elle utiliserait les fonds levés lors de l'augmentation de capital pour renforcer son bilan mais aussi pour tirer parti des opportunités de croissance découlant de la reprise attendue du marché européen de l'aviation au cours des prochaines années.
EasyJet, qui a perdu plus de 2 milliards de livres (2,3 milliards d'euros) pendant la pandémie, notamment en subissant sa première perte annuelle en 25 ans d'histoire en 2020, ne s'attend toujours à voler qu'environ 60% de son programme 2019 entre juillet et septembre.
Des nouvelles accueillies très fraîchement par les investisseurs, le titre perdant près de 10% à l'ouverture de la Bourse de Londres.
Après la crise historique traversé par le transport aérien, le secteur s'attend à des consolidations. En fin d'année dernière, Michael O'Leary, le patron du concurrent Ryanair avait fait un pronostic sur un éventuel acquéreur pour Easyjet.
"Je soupçonne qu'il pourrait bien s'agir d'une sorte de fusion entre Wizz et easyJet, estime-t-il. Peut-être que Wizz et easyJet fusionneront alors avec une Lufthansa ou une Air France également. Parce que je pense que, comme aux États-Unis, il y aura trois ou quatre grands transporteurs de correspondance traditionnels et une grande compagnie aérienne à bas prix."
