Des avancées "très positives" pour les négociations sur l'accord de libre-échange UE-Australie

Il y a des "avancées" dans les négociations sur le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Australie, a déclaré vendredi le ministre français du Commerce extérieur Olivier Becht, qui n'exclut pas l'éventualité d'un accord dès ce week-end. "Au stade où en sont les discussions, nous avons plusieurs avancées qui sont très positives", a estimé Olivier Becht lors d'un échange avec quelques médias, dont l'AFP, à Tokyo, sans vouloir détailler davantage pour l'heure.
"Je n'exclus pas" la possibilité d'aboutir à un accord technique dès ce week-end, "mais s'il faut plus de temps pour pouvoir aboutir à une solution plus équilibrée, nous nous donnerons ce temps", a-t-il ajouté.
Il doit participer ce week-end à une réunion des ministres du Commerce du G7 à Osaka (ouest), à laquelle assistera également le ministre australien du Commerce Don Farrell, parmi les représentants d'autres pays tiers invités.
Les négociations entre l'UE et l'Australie durent depuis plusieurs années déjà. Divers points de friction, en particulier sur les produits agricoles et les appellations d'origine protégée en Europe (fromages, vins, viandes, etc.) ont compliqué la donne. Les deux parties avaient ainsi échoué à accorder leurs violons à Bruxelles en juillet. L'Australie avait alors regretté de n'avoir pas obtenu la garantie d'un accès "significatif" au marché européen pour ses produits agricoles.
"Intérêts industriels"
"Il convient de faire en sorte que les quotas qui sont attribués à l'Australie pour venir sans droits [de douane] sur le marché européen et français soit dans une jauge raisonnable par rapport à ce que le marché peut lui-même absorber", a souligné vendredi Olivier Becht.
Mais "la France souhaite un accord" avec l'Australie, car l'île-continent "est un grand producteur de minéraux critiques" et il y a des "intérêts industriels" pour les entreprises européennes en Australie, a ajouté le ministre.
Un tel accord permettrait notamment à l'UE de réduire sa dépendance envers des importations de certains pays comme la Russie et la Chine. L'Australie, de son côté, a envie de moins dépendre du marché chinois pour ses exportations agricoles et minières.