Croissance, consommation, emploi : l’Insee optimiste pour 2022
Omicron, pénurie et inflation... malgré les menaces susceptibles de nuire à la croissance dans les prochains mois, l’Insee se montre optimiste pour 2022. Dans ses dernières prévisions, publiées ce 14 décembre, l’institut constate en effet que les acteurs économiques se sont adaptés aux contraintes sanitaires, de sorte que les risques de rechute de l’activité sont minimes.
Le PIB devrait ainsi croître de 6,7% cette année et continuer sur sa lancée au premier semestre 2022. L’acquis de croissance à fin juin atteindrait ainsi 3%. Autrement dit, même si la croissance était atone sur les deux derniers trimestres, le PIB resterait à un niveau inédit depuis le début du siècle, hormis évidemment en 2021, exceptionnelle année de rattrapage (+6,7%).
Pour autant, le moteur de la croissance est en train de changer. La consommation des ménages va prendre le relais des investissements des entreprises. Ce moteur va en effet perdre en intensité en 2022. La différence sera très nette dans le secteur de la construction, où les investissements auront cru cette année de 20,8% et seront en léger retrait l’an prochain (-1,3% sur le premier semestre).
La consommation des ménages devrait poursuivre sur sa lancée
La croissance des dépenses des Français est attendue à 4,5% en 2021. Et l’Insee estime qu’à la fin du premier semestre de l’an passé, l’acquis de croissance de ce deuxième moteur de l’activité atteindrait 4,1%. Une poussée justifiée à la fois par la hausse attendue des salaires -l'insee table sur un hausse de 0,9% du Smic au 1er janvier- et par une tendance à moins thésauriser chez ceux qui ont pu mettre davantage d'argent de côté durant la crise sanitaire.
L’Insee anticipe une baisse du taux d’épargne moyen. Il avait atteint près de 28% lors du premier confinement et devrait se limiter à un peu plus de 16% à la mi-2022, soit un niveau malgré tout supérieur au 15% d’avant la pandémie. Ce quasi retour à la normale en terme de rapport à l‘épargne devrait en grande partie être imputable à l’amélioration sur le front du chômage.
L’Insee estime que l’activité économique soutenue aura encore permis de créer 153.000 emplois au deuxième semestre de cette année et 80.000 de plus sur les six premiers mois de l’année prochaine. Le taux de chômage s’approcherait alors des 7,5%. Du jamais vu depuis le début des années 80.