Coupe du monde: si la France gagne, c'est bon pour le PIB
Et si la coupe de monde profitait… à la croissance française? Une victoire de l'équipe de France lors de la finale dimanche prochain au Qatar pourrait donner un (petit) coup de pouce à l'économie tricolore. Selon une étude de la banque néerlandaise ABN Amro, qui a étudié ce qu'il se passait dans les pays vainqueurs depuis 1970, il y a un petit "boost" pour le produit intérieur brut lors d'une victoire de l'équipe nationale. En remportant le trophée, les Bleus pourraient ainsi ramener avec eux quelques dixièmes de points de croissance.
Comment expliquer cet effet positif? Une victoire de l'équipe nationale, déjà, c'est du "bonheur national brut". C'est-à-dire un peu plus de confiance, de moral, un peu moins d'épargne et un peu plus de dépenses. Par ailleurs, selon des études brésiliennes, la productivité des salariés s'améliorerait dans les entreprises après un match victorieux des clubs de football qu'ils soutiennent. Du côté de la France, on pourrait également espérer des conséquences positives sur l'image du pays et son rayonnement, en faisant venir davantage de touristes par exemple.
40 millions pour la FFF
Un contrecoup positif envisageable cette année en raison des horaires de diffusion des matchs en France, qui n'ont pas eu d'effet sur le temps de travail: avec des matchs diffusés en fin d'après-midi et en soirée, les bureaux ne se sont pas vidés pour remplir les bars et les brasseries. Ces derniers profitent néanmoins largement de l'événement sportif, affichant des fréquentations en hausse de 20% les soirs de match. Sans compter les dépenses pour regarder les matchs à domicile, des bières aux produits apéritifs en passant par les glaces et les sodas.
Évidemment, c'est le secteur du football qui serait – de loin – le grand gagnant si la France revenait victorieuse. Pas moins de 40 millions d'euros tomberaient dans les poches de la Fédération française de football (FFF) en cas de victoire des Bleus ce dimanche. Auxquels s'ajoutent une hausse de la fréquentation des stades et des inscriptions dans les clubs locaux. A noter que si l'équipe de France ne remportait pas sa 3e étoile, la FFF toucherait quand même un chèque de 28 millions d'euros.