Vers la fin de la déconsommation? Les produits alimentaires se vendent mieux en rayon

Après deux ans d'inflation, les Français sont-ils prêts à se lâcher à nouveau? Alors que les achats en volumes (le nombre de produits mis dans le chariot) avait fortement reculé sous l'effet de la hausse des prix, ce début du mois de juin semble marquer une inflexion.
Certes les ventes globales de produits de grande consommation entre le 3 et le 9 juin sont toujours en léger recul de 0,5% par rapport à la même période un an plus tôt, relève Circana. Mais cette baisse ne concerne plus les produits alimentaires mais seulement ceux d'hygiène-beauté (dans des proportions moindres que les semaines précédentes) et les boissons pour des raisons évidentes de météo peu favorables.
Epicerie sucrée, épicerie salée
Concernant les aliments, les rayons sont désormais en hausse. +2,2% pour l'épicerie salée, +4,4% pour l'épicerie sucrée, +3,9% pour la crèmerie, +1,9% pour les produits frais. Seul celui des glaces, là encore pour des raisons météo compréhensibles, est en recul par rapport à juin 2023.
Si on entre dans le détail des produits, ce sont les produits les plus météo-sensibles qui connaissent les plus importantes évolutions à la hausse comme à la baisse: comme les fromages à consommer chaud (+73%), les soupes (+41%) ou encore les glaces en vrac (-42%) ou les produits solaires (-73%). Mais certains produits, moins liés à la météo, ont eux aussi enregistré de fortes hausses des ventes en volume comme les pâtes à tartiner (+28%) ou les purées déshydratées (+30%).
Faut-il y voir un retournement de tendance avec moins de privation et un retour à une consommation moins contrainte? L'inflation annuelle dans les grandes surfaces a fortement reculé passant en un an de +16% à -0,1% en mai.
Ce sont paradoxalement les produits d'hygiène qui ont vu leur prix le plus fortement baissé avec en moyenne un recul de 2,4% sur un an. Les ventes de ces produits se sont améliorés mais elles restent toutefois toujours négatives sur un an. Dans les produits alimentaires, les baisses de prix sont plus ciblées (frais, surgelés) et même en légère hausse dans l'épicerie. Pourtant ce sont eux dont les volumes de vente ont le plus augmenté ces deux dernières semaines.
