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"Une liberté qu'on nous empêche de pratiquer": les consommateurs furieux de la restriction de l'usage des titres-restaurant

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La prolongation de deux ans de la dérogation permettant d'acheter des produits alimentaires non-consommables immédiatement en grande distribution a été adoptée par l'Assemblée nationale mais n'a pas eu le temps de passer par le Sénat. Le dispositif ne pourra donc plus être appliqué au 1er janvier prochain.

5,4 millions de Français utilisent actuellement leurs "tickets-resto" pour acheter en supermarché des produits alimentaires non-consommables immédiatement (farine, pâtes, riz, viande, etc.). Mais la censure du gouvernement remet en cause ce dispositif.

Si sa prolongation de deux ans de cette dérogation a été adoptée par l'Assemblée nationale, elle n'a pas eu le temps de passer par le Sénat. Le dispositif ne pourra donc plus être appliqué au 1er janvier prochain.

Cette perspective est loin de réjouir les consommateurs. "Il y a deux solutions: moins de courses ou plus de dépenses sur le niveau de vie, c'est limite du dégoût", réagit l'un d'entre-eux au micro de BFMTV.

"C'est une certaine liberté qu'on nous empêche de pratiquer", renchérit une autre.
Les indiscrets : Titres-restaurant, quel usage au supermarché en 2025 ? - 10/12
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Les restaurateurs satisfaits

L'avis est évidemment diamétralement opposé pour les restaurateurs qui critiquent depuis longtemps cette possibilité offerte aux détenteurs de titres-restaurant.

"On est très contents. Comment peut-on admettre d'acheter avec un titre-restaurant un litre de lait ou un kilo de pâtes? On comprend que les Français ont un problème de pouvoir d'achat mais ce n'est pas en faisant les poches des restaurateurs qu'on va le résoudre", juge Franck Delvau, président de l'Umih Paris IDF (syndicat des hôteliers et des restaurateurs).

Rappelons que cette mesure exceptionnelle avait été introduite par une loi en 2022 dans le contexte de la crise du Covid et avait déjà été prolongée d’un an en décembre 2023 en raison d’une inflation persistante, malgré les critiques des restaurateurs.

Si les salariés ne seront donc plus en mesure de faire leurs courses avec des titres-restaurant à partir du 1er janvier 2025, le dispositif pourrait être réintroduit lors des débats dans le cadre du prochain projet de loi de finances.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business