Titres-restaurants: les Français favorables à leur utilisation les dimanches et jours fériés

Utiliser ses titres-restaurants les dimanches et les jours fériés, c'est ce que réclame le principal syndicat de la restauration rapide (le SNARR) qui, pour appuyer sa demande, a commandé un sondage en ce sens. Il en ressort que 67% des Français sont favorables à cette idée.
Pour près de la moitié d'entre eux (48%), cela améliorerait leur pouvoir d’achat. Cela leur permettrait aussi d’aller plus souvent au restaurant pour 32% d'entre eux. En tout, 5,4 millions de salariés bénéficient des titres-restaurants.

Où les consommateurs utilisent-ils leurs titres-restaurants?
Dans le détail:
- 8 milliards d'euros par an sont dépensés dans les restaurants
- 3 milliards dans les commerces de proximité
- 3 milliards dans les enseignes de grande distribution.

Pas le dimanche, sauf dérogation
Mais à l'heure actuelle, les conditions d’utilisation sont strictement encadrées. Les bénéficiaires obtiennent un titre-restaurant par jour travaillé. Le plafond d’utilisation est limité à 25 euros par jour pour tous. Et leur utilisation est élargie à tous les produits dans les supermarchés depuis 2022.
Mais pour l'instant donc, il est impossible de les utiliser les dimanches et jours fériés. Sauf si l’employeur demande une dérogation (notamment pour les salariés qui travaillent ces jours-là).

Bercy d'accord sur le principe
Bercy ne dit pas non sur le principe d'une généralisation de leur utilisation le dimanche et les jours fériés. Il y a "des avantages et des inconvénients", dit-on au ministère de l'Economie.
Du coté des "pro", on trouve les restaurateurs qui souhaitent avoir la liberté de les accepter ou non les dimanches et jours fériés. Du coté des "contre", il y a les émetteurs des titres et des représentants des salariés. Eux parlent d'"un détournement de l'utilisation des titres-restaurants".
Quoiqu'il en soit, une loi de modernisation du dispositif est en cours d'élaboration à Bercy.
Parmi les autres pistes: l'instauration d'un double plafond, plus élevé pour la restauration que dans la grande distribution, le décloisonnement géographique (pour permettre son utilisation au-delà des départements limitrophes du lieu de travail) ou encore le plafonnement des commissions versées aux émetteurs de titres-restaurants. Les premiers arbitrages sont attendus d'ici cet été.