Prix des fournitures scolaires: l'enquête commandée par Bercy n'a pas trouvé de marges injustifiées

Selon l'enquête menée par la Répression des fraudes à la demande de Bercy, il n'y a pas eu de "marges indues" sur les hausses de prix des fournitures scolaires.

Répondant à UFC-Que choisir, la ministre déléguée chargée du Commerce, Olivia Grégoire, avait chargé la Répression des fraudes (DGCCRF) de mener une enquête sur la hausse des prix des fournitures scolaires. Selon les conclusions de cette enquête, dévoilées par Ouest-France, l'inflation des fournitures scolaires s'élevait à 8,5% à la fin du mois d'août par rapport à la même période en 2022. La DGCCRF s'est appuyée sur le panéliste Circana pour établir ces chiffres.

Feuilles, cahiers, agendas... Ce sont principalement les produits de papeterie (+10,8%) qui ont contribué à la hausse des prix de vente des fournitures scolaires. Ces derniers, fabriqués longtemps avant d'être vendus dans les supermarchés, ont pâti de la flambée des matières premières en 2022, notamment la pâte à papier. Les prix à la production des articles de papeterie ont ainsi augmenté de 16,2% en 2023.

"En comparant cette hausse des coûts de production avec celle des prix de vente au consommateur (+10,8%), on ne peut pas conclure qu’il y a eu de marges indues des industriels et des distributeurs", estime le cabinet d'Olivia Grégoire auprès de Ouest-France.

"Plus de promotions"

Le ministère évoque même des efforts pour limiter les conséquences pour le consommateur. "Dès le printemps, j’avais demandé aux distributeurs d’intégrer des fournitures scolaires dans leur trimestre anti-inflation" et "beaucoup l’ont fait et il y a eu plus de promotions que l’an dernier", a assuré Olivia Grégoire. Selon la DGCCRF, le "taux de générosité promotionnelle" des distributeurs est passé de 33,6 % à 34,2 %.

La maroquinerie a connu la plus forte hausse de ce taux de réduction, passé de 23,7% à 27,3%.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV