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Négociations commerciales: Michel-Edouard Leclerc promet de réduire l'inflation "au moins de moitié"

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Le président de l'enseigne E.Leclerc a indiqué qu'il était prêt à jouer le jeu de la transparence sur ses marges, réclamée par plusieurs associations de consommateurs.

"C'est la loi qui a organisé l'opacité des marges", regrette Michel-Edouard Leclerc ce vendredi 1er décembre, dans l'émission Télématin sur France2. Interrogé sur la transparence réclamée par les associations de consommateurs, le patron de l'enseigne de grande distribution souligne d'abord l'opacité qui règne sur les profits des industriels.

"Aujourd'hui, quand un industriel me dit 'J'ai acheté ça comme ça donc vous devez me le prendre à ce prix-là', je ne peux pas vérifier, ce n'est pas transparent", développe-t-il.

Prêt à jouer le jeu de la transparence

Michel-Edouard Leclerc se dit aussi "prêt" à jouer le jeu de la transparence sur ses marges distributeurs en renforçant l'information sur la construction des prix. Il plaide même en faveur d'une suppression de la marge minimale à 10% pour les distributeurs.

Mais, avant que de telles mesures soient éventuellement mises en place, il se montre confiant sur une échéance plus proche: celle de l'issue des négociations commerciales avancées exceptionnellement cette année.

 La bataille contre l’inflation est-elle gagnée?
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Des baisses sur "les produits non alimentaires"

"On va descendre l'inflation au moins de moitié", assure Michel Edouard Leclerc au micro de France2. Toutefois, les prix resteront à la hausse, indique-t-il.

"On va aller chercher des baisses et une moindre inflation", garantit-il avant d'évoquer un changement de regard et de ton de la part de "beaucoup d'industriels" dont certains ont perdu des parts de marché en raison de leur prix.

"Les prix qui vont baisser sont surtout les prix du non alimentaire", précise toutefois le patron de l'enseigne.

Une position partagée par les industriels. Les prix des produits alimentaires ne "vont pas baisser" dans les rayons l'an prochain car les coûts des entreprises qui les fabriquent n'ont globalement pas reflué, avait ainsi souligné ce mardi le président du lobby de l'agroalimentaire Ania. Il évoquait cependant "une phase de désinflation".

Nina Le Clerre