Négociations commerciales: Michel-Édouard Leclerc estime "qu'il n'y aura pas de baisses de prix"

Pour faire baisser plus rapidement les prix en rayons, les députés ont voté il y a quelques jours le projet de loi avançant les négociations commerciales entre industriels et distributeurs. Une mesure insuffisante et qui arrive bien tardivement pour Michel-Édouard Leclerc, invité de BFM Business ce mardi:
"On a perdu énormément de temps, c'est évident qu'il aurait fallu dès le printemps que les pouvoirs publics nous fassent signer une charte (…) pour créer le cadre juridique pour négocier et faire profiter aux consommateurs des premières baisses de cours sur les marchés mondiaux."
"Aujourd'hui, on va anticiper les négociations d'un mois dans un temps qu'on nous propose assez court", a poursuivi le patron des centres E.Leclerc. Pour autant, "c'est très clair, il n'y aura pas de baisses de prix" en 2024, a-t-il prévenu.
"Tout le monde a des hausses de coûts à faire valoir"
Si les prix alimentaires et boissons (hors produits frais) ont reculé en septembre dans la grande distribution (-0,4%), l'inflation de cette catégorie reste particulièrement élevée par rapport à la même période l'an passé (+10,5% selon l'Insee), bien qu'en ralentissement. Un ralentissement qui devrait se poursuivre mais pas au point d'aboutir à des baisses:
"Je ne connais pas, sauf marginalement, des marchés qui vont baisser. Tout le monde a des hausses de coûts à faire valoir", a souligné Michel-Édouard Leclerc.
D'après lui, les industriels arrivent déjà aux négociations commerciales avec de "trop fortes demandes" de hausses de prix comprises entre "5 et 25%" que les distributeurs promettent de tenter de tempérer.