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Négociations commerciales: Coca-Cola demande des hausses de prix de 7% en moyenne

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L'embouteilleur et le distributeur du Coca-Cola, du Sprite et du Fanta en Europe va demander des hausses de tarifs de 7% en moyenne aux enseignes de grande distribution. Une posture qu'il justifie par la forte augmentation du prix du sucre et la revalorisation des salaires en 2023.

Alors que les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs ont été avancées par le gouvernement pour lutter contre l'inflation dans les rayons, Coca-Cola annonce la couleur ce lundi 13 novembre.

François Gay-Bellile, le PDG de Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) France, l'entreprise d'embouteillage de la célèbre boisson en Europe, a indiqué au Parisien qu'il allait demander une hausse moyenne des prix bruts de 7%. Cette tendance à la hausse concerne tous les produits "mais à des degrés divers".

Mais le prix du Coca-Cola en rayons ne devrait pas flamber autant:

"Cela ne veut pas dire que nos produits augmenteront d'autant puisque nous allons négocier ce chiffre avec la grande distribution", précise-t-il, dans les colonnes du quotidien.

Les arbitrages des distributeurs

Il rappelle que chaque distributeur est libre de faire plus ou moins de marge.

"Cette année, il est encore trop tôt pour le savoir, car tout dépendra de la négo, donc, puis des arbitrages des distributeurs", résume-t-il.

Une différence qui devrait peu affecter les consommateurs occasionnels. C'est en tout cas ce qu'avance François Gay-Bellile. "Si vous en consommez peu, cela ne fait pas une énorme différence", estime le dirigeant arguant que les petits consommateurs "connaissent peu les prix en magasin". Quant aux plus gros clients, ils pourront profiter de promotions régulières, explique-t-il.

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"Encore pas mal d'inflation"

Interrogé sur l'inflexion des prix des matières premières qui justifierait plutôt un maintien ou une baisse de prix, le patron se défend, estimant qu'"il y a encore pas mal d'inflation".

"Certes les emballages (plastique et aluminium notamment), qui avaient atteint des sommets, ont légèrement baissé. Mais le sucre est toujours en forte hausse, comme les salaires - que nous avons réévalués de 5% en 2023", justifie-t-il.

La multinationale n'a pourtant pas trop pâti de la conjoncture économique. "En dépit d'un climat capricieux cet été, nos volumes sont en croissance sur l'année à fin octobre, et notre chiffre d'affaires à +12,5%", indique François Gay-Bellile. Quant à la marge CCEP, elle a atteint 12 à 13%.

"Comme nous sommes cotés en Bourse, notre marge est publique", rappelle-t-il avant d'ajouter: "Ce qui n'est pas le cas de tous les distributeurs"
Nina Le Clerre