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Michel Edouard-Leclerc: avec l'inflation, "les Français se reportent sur les marques distributeurs"

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D'après le patron des magasins Leclerc, les Français ont déjà modifié leurs comportements face à l'inflation en délaissant les produits dont le prix a le plus augmenté et en se tournant davantage vers les marques distributeurs.

Un "tsunami". Alors que l'inflation a atteint 11% en octobre en grandes surfaces, Michel-Edouard Leclerc a mis en garde ce mardi sur de nouvelles hausses "à deux chiffres" dans les prochains mois. Au point de craindre une chute de la demande et "une récession en janvier-février".

D'ailleurs, les consommateurs, particulièrement sensibles au signal prix, ont déjà fait évoluer leur comportement face à la flambée des étiquettes en rayons:

"Les Français se restreignent, il se serrent la ceinture. Ils achetaient des marques nationales (...) et là, ils dégradent ce qu'ils mangent, ils se reportent sur les marques distributeurs qui restent intéressantes", a détaillé le patron des magasins Leclerc sur RMC et BFMTV.

"Degré d'acceptabilité du prix limité"

Surtout, le contexte est propice au retour des "produits premiers prix".

"Après une époque où même Aldi et Lidl voulaient sortir du hard discount, nous relançons aujourd'hui nos gammes premiers prix" dont la demande "progresse de 10 à 12%" car elles sont "35% moins chères que les marques nationales", a souligné Michel-Edouard Leclerc.

D'après lui, les références dont le prix a le plus augmenté sont désormais boudées par les consommateurs avec une demande en baisse de "7,6% sur la viande", de "10%" sur la crèmerie ou encore de "14,5% sur le poisson".

"Cela veut dire que les consommateurs ont un degré d'acceptabilité du prix limité", a conclu Michel-Edouard Leclerc.
https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco