BFM Business
Conso

Michel-Edouard Leclerc refuse d'être "le mouton noir d'Egalim 2"

placeholder video
Michel-Edouard Leclerc assure que E.Leclerc est favorable à la loi Egalim 2, et que son groupe l'appliquera. "J'ai l'impression que Leclerc est un peu dans le collimateur", a-t-il ironisé, quelques jours après la polémique de la baguette à 29 centimes.

Les négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs sont encadrées cette année par la loi Egalim 2, votée en octobre dernier. Cette loi s'attaque au problème de la rémunération insuffisante des agriculteurs.

Des hausses de prix ont été demandées pendant ces négociations commerciales, pour répercuter notamment la hausse du prix des matières premières. Fatalement, le prix des produits en rayon augmentera lui aussi.

Depuis plusieurs jours, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, enchaîne les interventions et se fait le chantre des prix bas. Pour compenser l'inflation, que le consommateur ne pourra pas absorber selon lui, il propose de bloquer les prix de certains produits, à l'image de la baguette à 29 centimes.

Invité sur le plateau du Grand Journal de l'Eco ce lundi, Michel-Edouard Leclerc l'a assuré: "oui, les centres Leclerc sont pour la loi Egalim 2, la pratiqueront et seront condamnés s'ils ne le font pas."

"J'ai comme l'impression que Leclerc est un peu dans le collimateur, probablement parce qu'on est moins cher. Mais non merci, on ne sera pas le mouton noir de la loi Egalim", a-t-il affirmé.

Du "discernement" lors des négociations commerciales

Michel-Edouard Leclerc ajoute que son groupe respectera "le revenu des agriculteurs". "D'ailleurs, nous allons faire passer des hausses importantes du monde agricole, c'est la loi qui le veut. Mais je ne veux pas qu'on nous fasse le procès par avance que nous ne respecterons pas" cette loi, s'est-il défendu.

Les négociations commerciales "sont compliquées", a reconnu Michel-Edouard Leclerc, mais affirme qu'il y a de la "compréhension".

"C'est plus facile d'être acheteur que d'être vendeur, c'est plus facile d'être grand et gros que d'être PME. On fait ça avec discernement, mais puisque ces hausses vont passer via Leclerc et d'autres distributeurs, il est important qu'on nous laisse aussi rassurer les consommateurs avec des produits marqueurs, alimentaires ou non-alimentaires, comme les carburants ou les masques", explique-t-il.
https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech