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Les fruits et légumes moins touchés par l’inflation en grandes surfaces

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Contrairement aux autres produits alimentaires, les prix des fruits et légumes ont tendance à se stabiliser, voire à baisser, depuis un an.

Depuis quelques mois, l’alimentaire est devenu le premier moteur de l’inflation devant l’énergie, avec une hausse des prix de 14,9% en moyenne pour la première catégorie en avril sur un an, contre +7% pour la seconde catégorie, selon l’Insee.

Mais tous les produits alimentaires ne sont pas touchés de la même manière. Du côté des fruits et légumes notamment, les prix semblent avoir moins explosé que ceux d’autres rayons ces derniers mois, à en croire les relevés réalisés en grandes et moyennes surfaces par FranceAgrimer et relayés par Le Parisien.

La barquette de 250 grammes de fraises gariguette a par exemple vu son prix passer de 3,12 euros en avril 2021, à 3,21 euros en avril 2022, puis à 3,18 euros en avril 2023, soit une relative stabilité. Le prix des 500g de fraises standard françaises a en revanche pris 12 centimes entre avril 2022 et avril 2023 et même 29 centimes pour celles venues de l’étranger.

Le prix moyen du concombre (+3 centimes sur un an) ou des 250 grammes de tomates cerises origine France (+3 centimes) n’a pour sa part que très peu augmenté. Le kilo de courgette française a même baissé, passant de 2,95 euros à 2,48 euros entre avril 2022 et avril 2023. Même constat pour le kilo de tomates rondes qui coûte 27 centimes de moins qu’il y a un an (3,62 euros).

Météo favorable

Si les fruits et légumes sont moins exposés à l’inflation que les autres produits alimentaires, c’est essentiellement dû à la météo qui joue un rôle clé dans la formation des prix. Or, les températures ont jusqu’à présent étaient bonnes pour la production, avec une absence de gel ou de grêle qui aurait pu perturber les récoltes.

Rappelons par ailleurs que la France importe 70% des fruits et 30% des légumes qu’elle consomme de pays qui pratiquent des prix beaucoup plus bas, ce qui incitent les agriculteurs français à contenir leurs prix face à la concurrence, et donc à limiter la flambée.

Il est toutefois trop tôt pour crier victoire. Si les prix des fruits et légumes semblent s'être calmés ces derniers mois, l’épisode de sécheresse redouté cet été pourrait inverser la tendance. Par ailleurs, les fruits et légumes sont des produits à part. Sur l’ensemble de l’alimentaire, l’Insee ne s’attend pas à une décrue de l’inflation avant la fin de l’été, au mieux. C’est pour cette raison que le gouvernement a demandé aux distributeurs de prolonger le trimestre anti-inflation et aux industriels de rouvrir les négociations commerciales pour que les premières baisses de prix soient visibles à la rentrée.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco