La Fnac à nouveau accusée de pratiques douteuses avec ses assurances

- - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Nombre de clients ont raconté la même histoire à 60 Millions de consommateurs. À la Fnac, ils ont acheté un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Au moment de payer, le vendeur leur propose une offre de remboursement de 30 euros assortie d’une assurance gratuite pendant un mois.
Pour en bénéficier, il faut donner son RIB, et confirmer oralement la réception d’un code par texto. Sauf qu’en fait, en acceptant cette offre, et sans signer aucun papier, ces clients acceptaient de souscrire à l’assurance pendant un an.
Une méthode douteuse, et sans doute illégale selon 60 millions de consommateurs, puisque "selon le code des assurances, les vendeurs sont obligés, avant de valider toute transaction, de présenter le contrat au client".
Pour le moment, la Fnac, contactée par l’association de consommateurs, balaie toute critique. Sa direction estime que le processus de souscription qu’elle a mis en place "lève tout risque d’ambigüité". D’ailleurs aucun vendeur de la Fnac n’a été sanctionné.
10 millions d'amende en juin
Cette affaire en rappelle une autre soldée en juin dernier. Le tribunal de grande instance de Paris a condamné cette fois l’assureur dont les contrats étaient notamment vendus à la Fnac pour des pratiques similaires. L’assureur pour smartphone SFAM, qui est aussi le deuxième actionnaire de Fnac-Darty, avait écopé d’une amende de 10 millions d’euros.
La justice avait aussi obligé SFAM à indemniser le millier de plaignants qui avait dénoncé ces pratiques commerciales abusives. Comme les clients dont parle aujourd’hui 60 Millions de consommateurs, ils racontaient que sous couvert d’obtenir une réduction sur le prix d'achat, on leur avait fait souscrire un contrat d'assurance mobile, à l’époque au bénéfice de la SFAM.