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Électricité, ticket de caisse, allocation de rentrée scolaire… Tout ce qui change au 1er août

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Entre la fin de l'impression systématique du ticket de caisse et la hausse des tarifs de l'électricité, le début du mois d'août marque plusieurs changements pour le budget et le quotidien des Français.

Ne soyez pas surpris en regardant votre facture d'électricité ou en passant à la caisse de votre supermarché. Malgré le calme de la période estivale, plusieurs mesures entrent en vigueur dès ce 1er août. Voici les nouveautés et différents changements auxquels vous attendre en ce début de mois.

Les tarifs de l'électricité augmentent de 10%

La première mesure à entrer en vigueur ce mois-ci aura un impact direct sur votre budget puisqu'elle concerne le coût de l'énergie. Les tarifs réglementés de vente de l’électricité augmentent en effet de 10 % à compter du 1er août. La hausse concernera l'ensemble des ménages et les toutes petites entreprises "raccordés à un compteur d'une puissance jusqu'à 36 kilovoltampères", a précisé le gouvernement, qui estime que la hausse moyenne pour le grand public sera de 160 euros par an.

L'exécutif a toutefois voulu relativiser cette augmentation. Emmanuel Macron a estimé qu'il s'agissait d'une hausse "proportionnée". Quant à Élisabeth Borne, elle a rappelé, au micro de BFMTV, que, malgré cette augmentation, l'État continuerait "à prendre en charge encore 40% de la facture des Français" dans le cadre du bouclier tarifaire. Le dispositif, qui permet de limiter la hausse des tarifs réglementés, diminuera progressivement jusqu'à définitivement s'arrêter fin 2024, a confirmé le désormais ex-ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal le 13 juillet.

Les tickets de caisse à la demande du client

Après avoir été repoussée à deux reprises, la fin de l'impression systématique du ticket de caisse entre finalement en vigueur à partir du 1er août. Cette mesure prend effet dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, votée en 2020. Mais les clients qui souhaitent consulter le détail de leurs achats pourront toujours le faire en le demandant "expressément au commerçant".

Selon le site du service public, sont concernés par cette mesure "les tickets de caisse produits dans les surfaces de vente et dans les établissements recevant du public, les tickets émis par des automates, les tickets de carte bancaire les bons d’achat et les tickets promotionnels ou de réduction". A contrario, un ticket imprimé vous sera encore systématiquement remis dans certaines situations précises. Ce sera le cas si votre dépense concerne une prestation de service d'un montant supérieur ou égal à 25 euros (coiffeur, garagiste…) notamment.

Enfin, les commerçants qui disposent de la technologie adéquate pourront générer un ticket de caisse dématérialisé, envoyé par e-mail ou par SMS.

La rémunération du LEP en légère baisse

Si aucun changement n'est à prévoir pour le Livret A, dont le taux a été maintenu à 3% malgré l'inflation, le Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux ménages les plus modestes, va en revanche enregistrer une légère modification. Son taux de rémunération passe en effet de 6,1% à 6% à partir du 1er août. Malgré cette rémunération avantageuse, le nombre de détenteurs de LEP reste faible. D'après la Banque de France, sur les 18,6 millions de Français qui y ont droit, seuls 9,2 millions en possèdent un aujourd'hui.

À noter que le plafond du LEP, fixé actuellement à 7700 euros, va être augmenté à 10.000 euros dans les prochains mois. Bercy nous a indiqué travailler actuellement pour que ce relèvement de plafond "soit effectif à l'automne".

Le versement de l'allocation de rentrée scolaire

Le 1er août marque également les premiers versements de l'allocation de rentrée scolaire (ARS), attendue par trois millions de familles. Cette aide, attribuée sur conditions de revenus, est destinée aux familles avec des enfants de 6 à 18 ans. Elle vise à participer au financement des achats des fournitures scolaires, du matériel et des vêtements nécessaires. Selon l'âge de l'enfant, son montant est compris entre 398,09 euros et 434,61 euros, soit une revalorisation de 5,6% par rapport à l'année dernière.

Les familles vivant à Mayotte et à la Réunion la percevront à partir du 1er août. Quant aux allocataires habitant la Guyane, le Martinique, la Guadeloupe et la métropole, ils devront patienter jusqu'au 16 août.

Un virement des impôts pour certains contribuables

Certains contribuables devraient avoir une bonne surprise en consultant leur compte en banque. Un remboursement de l'administration fiscale peut en effet avoir lieu jusqu'au 2 août pour certains Français.

Celui-ci peut intervenir dans deux cas de figure. Le premier est celui d'une restitution de réductions ou de crédits d’impôt pour certaines dépenses réalisées en 2022. Il peut s'agir de dons, de dépenses liées à un emploi à domicile, de gardes d’enfants ou encore d'investissements locatifs.

Deuxième motif d'un versement de la Direction générale des finances publiques, un trop-versé d'impôt prélevé à la source en 2022. Autrement dit, "vos prélèvements à la source, effectués tout au long de l’année dernière, ont été supérieurs au montant final de votre impôt", précise la DGFIP dans un communiqué. "Cela peut être le cas si, par exemple, vos revenus ont baissé et que vous ne l’avez pas signalé à l’administration fiscale ou si vous avez tardé à déclarer la naissance d’un enfant qui vous donne droit à une demi-part supplémentaire", ajoute-elle.

Une partie de ces sommes ont déjà été versées le 24 juillet sur les comptes des contribuables concernés. La deuxième vague de ces versements sera effectuée, quant à elle, le 2 août.

Nouvelle hausse du taux d'usure

Le taux d'usure, qui désigne le taux maximal auquel les banques sont autorisées à accorder des prêts, augmente une nouvelle fois à partir du 1er août. Dans le détail, il sera fixé à 4,17% sur les prêts de moins de 10 ans, à 5,12% pour ceux entre 10 et moins de 20 ans et à 5,33% pour les 20 ans et plus, indique le Journal officiel du 17 juillet.

Si une hausse des taux d'usure signifie que les banques retrouvent une certaine marge de manœuvre pour prêter aux ménages, cela veut également dire qu'elle va entraîner de nouvelles hausses des taux de crédits et donc désolvabiliser certains ménages.

Nina Le Clerre