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"De 5 à 7%": Dominique Schelcher déplore les fortes hausses de prix demandées par certaines grandes entreprises

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Invité ce lundi soir sur BFMTV, le patron des magasins U s'est déclaré "surpris" par les demandes de hausse de tarifs réclamées par certaines grandes entreprises agroalimentaires.

Les négociations commerciales annuelles, une nouvelle fois, n'avancent pas sans encombre entre les distributeurs et une partie des industriels du secteur agroalimentaire. Invité ce lundi soir sur le plateau de BFMTV, le PDG de Coopérative U a regretté que les "plus grandes entreprises" soient venues à la table des négociations avec des demandes de hausse de tarifs de l'ordre "de 5% à 7%".

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"On a plutôt bien avancé avec les PME, qui ont fait des demandes de hausses raisonnables cette année, et c'est un peu plus compliqué, comme toujours, avec les plus grandes entreprises", a confié Dominique Schelcher, précisant toutefois ne pas vouloir "mettre tout le monde dans le même sac". "On a conclu des bons accords avec un certain nombre" de ces grandes entreprises, a nuancé le représentant des magasins U, lui-même patron d'un magasin en Alsace.

"Les PME demandent des hausses aux environs de 3%, ce qui nous semble correspondre à l'état du marché actuellement", tandis que "les plus grandes entreprises demandent de 5 à 7% de hausse" et "là, on est quand même beaucoup plus surpris", a regretté Dominique Schelcher.

Coopérative U, par la voix de Dominique Schelcher, n'est pas le seul distributeur à avoir élevé la voix dans le contexte tendu des négociations commerciales. La semaine précédente, le vice-président de Lidl France avait lui aussi jugé "inacceptables" les hausses de prix réclamées par les multinationales, tandis que le président des Mousquetaires (Intermarché) avait qualifié "d'irresponsables" les industriels venus "avec des hausses de tarifs de l'ordre de 6 à 7%, voire 8%".

Sucre, blé, huiles

"Il y a des matières premières qui sont à la baisse", a argumenté Dominique Schelcher, citant le sucre, le blé et les huiles, ce qui "fait quand même un certain nombre d'ingrédients". Les demandes de hausse de tarifs peuvent être toutefois justifiées pour un certain nombre de produits, tels que le café, le jus d'orange ou le cacao "pour des raisons de disponibilité de produits" ou "des mauvaises récoltes", a souligné le patron des magasins U.

"On ne reviendra pas aux prix d'avant la crise inflationniste", a-t-il tenu à rappeler. À l'issue des négociations commerciales, qui prendront fin au 1er mars 2025, "beaucoup de produits vont rester stables" et "quelques-uns […] autour du cacao ou du café vont malheureusement augmenter", mais "il y a quand même des espoirs" sur les "produits à base de blé" ou les "produits sucrés", a anticipé Dominique Schelcher, espérant pouvoir "obtenir des baisses".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV