Corse, Côte d'Azur, Île-de-France… Ces régions où la garde d'enfants va coûter encore plus cher

Les tarifs horaires pour la garde d'enfants vont une fois de plus augmenter. C'est en Corse que les tarifs des assistantes maternelles affichent les plus fortes hausses et en Île-de-France que la garde à domicile est la plus coûteuse.

Pour cette rentrée, trouver une nounou ne sera pas le seul défi des parents. Ils doivent aussi s'attendre à payer plus cher la garde de leurs enfants. Selon le baromètre de Yoopies établi avec les données de l'Urssaf, le tarif moyen horaire affiche une hausse moyenne de 4,21% pour les assistantes maternelles et de 3,75 % pour les gardes à domicile.

"Le prix s'élève désormais à 10,50 euros (de l'heure, ndlr), contre 10,12 euros en 2023 et pour une assistante maternelle il est de 3,96 euros contre 3,80 euros en 2023", avance l'étude de Yoopies qui estime qu'il s'agit de hausses "record".

Evolution des tarifs depuis 5 ans © Yoopies

Sévères hausses en Corse

En 2020, le tarif horaire d'une assistante maternelle était de 3,59 euros et de 9,31 euros pour une garde à domicile. Mais, selon les régions, les familles ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Les Corses subissent les tarifs les plus élevés et la hausse la plus forte avec une augmentation du tarif horaire de +8,97% pour une assistante maternelle.

Tarifs des assistantes maternelles © Yoopies

"Comme chaque année, nous notons que c’est en Corse que le coût horaire est le plus élevé (4,86 euros par heure et par enfant)", constate Yoopies en signalant que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Île-de-France arrivent en deuxième et troisième places sur le podium. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, le tarif est de 4,57 euros par heure et par enfant et en Île-de-France, il atteint 4,38 euros.

Pour ce qui est de la garde à domicile, la plus forte augmentation est en Bourgogne-Franche-Comté (+6,53%), la région restant cependant l’une des moins onéreuses (10,28 euros par heure) avec les Hauts-de-France (10,10 euros par heure) et la région Grand-Est (10,20 euros).

Tarifs de la garde à domicile © Yoopies

"Cette tendance s’inscrit dans un contexte économique tendu, marqué par l’inflation persistante. En France, comme dans de nombreux pays européens, la hausse des coûts se ressent sur tous les services à la personne, et la garde d’enfants n’échappe pas à cette réalité", explique Yoopies.

Revalorisation des salaires

Mais l'inflation n'est pas la seule raison. Selon Marie Cavillon, directrice générale de Yoopies, ces hausses s'expliquent par "la revalorisation des salaires dans les métiers de la petite enfance, prévue dans le cadre de la Convention d'Objectifs et de Gestion (COG) 2023-2027".

"C'est une avancée cruciale pour redonner de l’attractivité à ces métiers essentiels. Cette initiative est un pas important vers une meilleure reconnaissance des professionnels qui accompagnent nos enfants au quotidien, tout en offrant aux familles un accès à des services de qualité."

L'éternel casse-tête de la garde d'enfants

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Cette tendance haussière impacte évidemment le budget des familles déjà confrontées à l'inflation depuis plusieurs années. Pour y faire face, Yoopies conseille tout d'abord d'anticiper autant que possible, mais aussi de scruter les aides disponibles.

"La France bénéficie d’un système d’aides publiques parmi les plus généreux d’Europe, avec des dispositifs tels que la Paje (prestation d'accueil du jeune enfant) et le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile."

Ces aides peuvent couvrir jusqu’à 50% des coûts, ramenant ainsi le tarif horaire moyen d’une garde à domicile à environ 5,06 euros.

La Paje est un dispositif qui comprend quatre aides: la prime à la naissance ou à l’adoption, l’allocation de base, la prestation partagée d’éducation de l’enfant et le complément de libre choix du mode de garde.

Le montant dépend bien sûr des prestations, mais aussi des ressources du foyer. Pour aider les familles, Yoopies a créé un simulateur pour estimer les aides auxquelles les familles peuvent prétendre, facilitant ainsi la planification budgétaire.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco