Coronavirus: il sera toujours possible d'aller faire son marché, mais en gardant ses distances

Les marchés d'alimentation resteront ouverts mais à Paris, le préfet de police, Didier Lallement, se dit prêt à sanctionner si l'affluence pose des problèmes sanitaires. Il vise notamment le marché de la place d'Aligre.

Les marchés publics ouverts ou couverts vont-ils devoir fermer pour éviter la contamination? Sur les réseaux sociaux, les photos de foule sur les marchés se multiplient.

A midi, l'heure du début du confinement, celui de la place d'Aligre, dans le XIIe arrondissement de Paris, était presque aussi fréquenté que d'habitude. Le tweet montrant des images d'une foule compacte a fait réagir le public qui se demandait si les marchés ne devaient pas fermer pendant la période de confinement. Ce marché se tient tous les jours de la semaine sauf le lundi.

La fermeture des marchés "n'est pas prévu à ce stade, mais on demande à ce que les gens gardent leur distance", a répondu à BFMTV un porte-parole du ministère de l'Economie.

Ce mardi, sur BFMTV, Didier Lallement, préfet de Police de Paris a confirmé que les marchés d'alimentation resteront ouverts. Mais l'affluence de la clientèle sur la place d'Aligre pose selon lui problème.

"C'est aux gens de garder des distances" a rappelé le Préfet en ajoutant qu'il se tient prêt à "sanctionner les cas ou la discipline collective ne sera pas respecté et peut-être cet endroit (le marché d'Aligre, NDLR) sera dans ce cas".

En effet, l’arrêté publié dimanche 14 mars au Journal Officiel pour encadrer la fermeture des commerces précise que les commerces doivent baisser leurs rideaux "à l’exception de ceux présentant un caractère indispensable comme les commerces alimentaires, pharmacies, banques, stations-service ou de distribution de la presse". Ainsi, comme nous l'a confirmé Bercy les marchés pourront toujours accueillir les clients.

Mais si les marchés peuvent se tenir, seuls les commerçants qui vendent des produits alimentaires peuvent y participer. Comme le précise l'arrêté du 14 mars, les autres, ceux qui ne sont pas "indispensables à la vie de la Nation", tel les stands de vêtements, de maroquinerie, de mercerie ou autres devront cesser leur activité. Ce mardi matin, Bruno Le Maire a annoncé des mesures pour aider ces petits commerçants. 

Le ministre de l'Economie a annoncé un plan de soutien de 45 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les salariés. Il comprend les mesures de chômage partiel sur deux mois, ainsi que le report des charges fiscales et sociales des entreprises. Des annulations de charges sont aussi envisagées. "Elles se feront au cas pas cas", a indiqué le ministre.

Un fond de solidarité d'un milliard d'euros vise les petites entreprises (un million de CA max) frappées de plein fouet par la crise, notamment la restauration, le tourismes et l'alimentation. Elles toucheront un forfait de 1500 euros. Pour être éligibles, elles devront afficher une perte de 70% entre mars 2019 et mars 2020.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco