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"Ce n'est pas possible": le patron de la FNSEA estime que le protectionnisme "n'a pas de sens" pour l'agriculture

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Pour le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, "le protectionnisme, en soi, n'a pas de sens" pour l'agriculture française.

Le protectionnisme est-il nécessaire pour protéger l'agriculture ? Du côté de la FNSEA, l'accueil est tiède pour les propositions protectionnistes, portées notamment par le Rassemblement national. "Le protectionnisme, en agriculture, ce n'est pas possible", a estimé ce dimanche le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-M6 ce dimanche 25 février.

Viticulture, lait, céréales...

"Quand vous êtes un viticulteur, un producteur de céréales, un producteur laitier, même un éleveur de viandes bovines, vous avez des échanges qui se situent à l'intérieur de l'UE ou au-delà des frontières" européennes, a précisé Arnaud Rousseau. "Les vins et les spiritueux français sont tout en haut de la balance commerciale agroalimentaire, les céréales évidemment, les produits laitiers on est encore excédentaires et on exporte des fromages", a-t-il énuméré Arnaud Rousseau.

"Le protectionnisme en soi n'a pas de sens en agriculture", a assuré le président de la FNSEA.

Ce n'est pas pour autant que la porte doit rester ouverte à toutes les importations, a-t-il nuancé. La FNSEA, principal syndicat agricole français, "considère que l'on doit continuer à rester dans un monde ouvert" mais demande "de la réciprocité" sur les échanges. "On veut pouvoir continuer à commercer et échanger. Soyons concrets : les Français qui boivent un café le matin, ce ne sont pas les agriculteurs français qui vont le produire", a-t-il cité en exemple.

Pourquoi les vins et spiritueux français s'exportent-ils un peu moins bien?
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Selon Arnaud Rousseau, "ce n'est pas un problème d'avoir des échanges mais ce qui nous heurte, nous agriculteurs, c'est qu'on ait un commerce qui s'opère au niveau mondial […] avec des conditions de production et des normes qui ne ressemblent à rien par rapport à ce qu'on nous impose".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV