Ce chanteur du groupe Tragédie licencié par la SNCF après un passage chez Cyril Hanouna

AZ (à gauche) membre du groupe Tragédie (devenu T30) sur le plateau de Touche pas à mon poste. - Capture écran/C8
Contrôleur de train le jour, chanteur le soir dans le groupe T30 (ex-Tragédie). C'était la vie d'AZ, un des membres du groupes à succès des années 2000 jusqu'à il y a peu. Car il n'est plus désormais salarié de la SNCF.
La compagnie ferroviaire l'a depuis licencié. Une décision que vient de confirmer la chambre sociale de la cour d'appel de Lyon dans un arrêt daté du 27 septembre, indique L’Informé.
Hazdine Souiri, le vrai nom d'AZ, salarié de SNCF Voyageurs depuis 2010, avait été licencié en octobre 2017 par son employeur alors qu'il s'était déclaré en arrêt-maladie le 19 juin de la même année. Le problème c'est que ce jour, l'artiste était présent en direct sur le plateau de l'émission télévisée "Touche pas à mon poste" sur la chaîne C8.
Une enquête administrative a été réalisée et a conclu que de nombreuses dates de concerts et de tournées correspondaient à des arrêts-maladie du salarié.
"Par exemple votre tournée en Chine en novembre 2016 ou encore votre concert du 24 mars 2017 en Belgique annoncé dans la presse locale le 23 février 2017 ou encore votre tournée en Chine de mai 2017 annoncée sur les réseaux sociaux le 9 avril 2017", fait état le rapport d'enquête repris dans la décision de la cour d'appel. Il apparaît que ces concerts ne sont jamais annulés en raison de votre état de santé et votre présence peut même être constatée (vidéos, photos, commentaires)."
Un cumul incompatible
Il est de plus reproché au chanteur de n'avoir jamais informé la compagnie de son statut. En tant que contrôleur, Hazdine Souiri fait partie d'une catégorie de salarié "dont les fonctions, ayant un impact sur la sécurité, sont incompatibles avec l'exercice d'autres activités professionnelles", indique la SNCF.
Le salarié avait saisi le conseil des prud'hommes de Lyon en 2018 en demandant de condamner la société SNCF à lui payer des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Une demande rejetée en 2020 et qui a conduit à cet appel. Le contrôleur licencié réclamant 16.478,88 euros à titre de dommages et intérêts et arguant qu'il pratiquait l'activité de chanteur à titre bénévole et pendant ses loisirs.
Des arguments rejetés par la cour qui confirme la décision des prud'hommes.
A noter que pour le frère du chanteur, manager du groupe T30 et contrôleur et lui aussi licencié par la SNCF, la cour d'appel a pris une décision inverse. La cour a condamné la compagnie à lui verser 12.000 euros d’indemnités, considérant que son licenciement était abusif.
