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Camaïeu, Pimkie, Cop.Copine... ces enseignes du textile qui ferment leurs boutiques

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Le secteur du prêt-à-porter souffre des répercussions de la crise sanitaire, de l'inflation et des mutations de l'industrie. Les liquidations et redressements judiciaires se sont multipliés dernièrement avec quelques grands noms comme Pimkie ou Camaïeu que l'on ne verra plus.

Le secteur du prêt-à-porter souffre dans l’Hexagone. Camaïeu, Kookaï, Pimkie ou encore Cop.Copine, de plus en plus de marques cherchent des financements ou ferment leurs portes.

“Il y a un sujet global sur le textile” avec le chiffre d’affaires total du secteur qui baisse depuis des années, a dit Emmanuel Le Roch, délégué général de la fédération pour la promotion du commerce spécialisé, ce matin sur BFM Business. Entre 2019 et 2022, il a diminué de 7%, ajoute-t-il.

Quels sont ces magasins d’habillement qui rencontrent des difficultés ou ont mis la clef sous la porte?

C’est la fin de Cop.Copine

L'enseigne Cop.Copine est la dernière en date à avoir cessé ses activités, faute d’avoir reçu une offre de rachat global. Après 37 ans d’activité et l’annonce de son placement en redressement judiciaire en novembre dernier, elle met les clés sous la porte. Tout n’est pas perdu cependant: elle a reçu une offre de rachat partielle du groupe de prêt-à-porter féminin Antonelle. Ce dernier va reprendre entre autres 23 de ses 48 succursales qui porteront bientôt son nom, d’après le site d'information FashionNetwork.

Les autres boutiques de l’enseigne ainsi que son siège et sa marque, eux, n’existeront plus tandis qu'environ 90 salariés de Cop.Copine feront l’objet d’un plan social, toujours d’après FashionNetwork.

A Paris, Rennes, Saint-Etienne et dans beaucoup de villes grandes et moyennes de France, le nom de Cop.Copine disparaîtra donc bientôt, pareil à celui d’autres de ses consœurs qui n’ont pas résisté aux conséquences de la crise sanitaire combinées à l’inflation et à la montée du e-commerce.

Camaïeu, Pimkie et les autres

Camaïeu aussi à fermer boutique récemment. Plus de 500 boutiques. Sa liquidation annoncée en fin d’année dernière, deux mois après son placement en redressement judiciaire, a entraîné la suppression de 2600 emplois. L'enseigne nordiste, qui avait autrefois pignon sur rue, a vu une file de clients s’accumuler devant ses boutiques pour profiter des déstockages quelques jours avant sa fermeture définitive fin septembre. Camaïeu, en difficulté depuis plusieurs années, n’a pas réussi à redresser sa situation financière malgré sa reprise en 2020 par son actionnaire HPB.

Pimkie, avec 232 magasins en propre et 1500 salariés, est un autre nom connu du prêt-à-porter en France qui sera bientôt cédé à cause de ses problèmes financiers. La chaîne de mode négocie depuis plusieurs mois son rachat avec un consortium constitué de Lee Cooper, Kindy et Ibisler Tekstil. Une cession imminente qui pourrait provoquer la disparition de 500 emplois, d’après les syndicats.

Il y a Kookaï aussi. La marque a annoncé son placement en redressement judiciaire il y a quelques jours. L’enseigne de mode féminine qui compte 121 boutiques en France ne fermera cependant pas ses portes et ses salariés, pour l’instant, continuent de travailler. Le prêt-à-porter souffre tandis que le luxe se porte très bien.

Par Olivia Bugault