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"C'est une boule puante": selon Olivier Véran, la France n'a pas cherché à favoriser le vaccin Sanofi

Dans une interview à l'Express, le patron de Moderna, le Français Stéphane Bancel avait déploré le peu de commandes de l'Union européenne pour son vaccin.

Pour Olivier Véran, "cette polémique est une boule puante". Depuis plusieurs jours, la presse allemande accuse la France d'avoir insisté pour que Pfizer et Moderna ne reçoivent pas beaucoup de commandes de l'Union européenne, pour ne pas défavoriser Sanofi.

Des accusations qui ont enflé après l'interview de Stéphane Bancel, patron de Moderna qui avait expliqué dans l'Express que l'UE avait tardé avant de signer le contrat avec Moderna, alors que Sanofi avait signé le sien fin septembre.

"C'est factuellement faux"

"C'est factuellement faux", a répondu le ministre de la Santé, invité sur le plateau de BFMTV. "Pour solder ses propres problèmes, on essaye d'en créer d'autres ailleurs. Je ne sais pas d'où ça vient, ça ne m'intéresse pas", a-t-il ajouté.

"Le premier contrat passé par la France est pour le vaccin AstraZeneca qui est un vaccin anglais (...) La Commission européenne a passé des commandes plus importantes pour de nombreux vaccins que pour le vaccin de Sanofi donc c'est factuellement, arithmétiquement, politiquement, géopolitiquement et temporellement faux", a-t-il renchéri.
Fanny Rocher