Bruno Le Maire: "Nous n'avons aucune intention d'augmenter la TVA"

Le ministre de l'Economie a qualifié "de délire" les allégations de la Nupes à propos d'une éventuelle augmentation de la TVA du gouvernement actuel pour réduire le déficit public.

Bruno Le Maire à l'offensive. Sur BFMTV, le ministre de l'Economie et des Finances en campagne des législatives pour sa famille politique a tenu à déminer le sujet de la hausse de la TVA agité par les représentants de la Nupes depuis quelques jours.

Ce dimanche, lors de son discours de la soirée électorale, Jean-Luc Mélenchon évoquait "la partie cachée de son programme [...] c’est-à-dire les 80 milliards qu’ils comptaient retirer du budget de l’État". Avant d'insinuer que le programme présidentiel pourrait être financé par "une TVA augmentée".

Une affirmation reprise dimanche par certains porte-parole de la Nupes et qui a fait bondir au sein même du gouvernement. A commencer par Bruno Le Maire qui se présente ce mardi sur BFMTV comme "le ministre des Finances qui a le plus baissé les impôts depuis deux décennies en France".

"C'est du complotisme"

"Quand j'entends la Nupes et certains de ses représentants dire que nous aurions l'intention d'augmenter la TVA, je veux démentir avec la plus extrême fermeté cette invention, ce délire de nos adversaires, s'est agacé Bruno Le Maire. Nous n'avons aucune intention d'augmenter les taux de TVA."

Soulignant que les baisses d'impôts avaient atteint 52 milliards d'euros sur le quinquennat précédent, le ministre de l'Economie a rappelé que le programme d'Emmanuel Macron comprenait de nouvelles baisses pour le second quinquennat.

"Notre ADN c'est la baisse des impôts, leur ADN c'est la hausse des impôts, a attaqué le ministre de l'Economie. Je trouve que ce genre de propos s'apparente à ce qui est un trait de leur famille politique: le complotisme. Faire croire qu'il existe des choses cachées, que le pouvoir, que les puissants cacheraient au peuple français. Il y a des millions de nos compatriotes qui sont à 1 euro près donc jouer sur leur peur et leur faire croire que le gouvernement aurait un plan caché pour augmenter la TVA, je trouve ça révoltant, je trouve ça triste, je trouve ça indigne."

Le chef de l'Etat avait néanmoins estimé à 50 milliards d'euros le coût de son programme lors de la campagne présidentielle, dont 15 milliards de réduction de la fiscalité et 35 milliards d'euros de nouvelles dépenses. Dans le même temps, il assurait vouloir ramener le déficit public sous les 3% du PIB d'ici à 2027 (6,5% en 2021 et 5% en 2022).

Un surcroît de dépenses et un objectif de réduction des déficits que le ministre de l'Economie ne juge pas contradictoires.

"Pour y parvenir nous faisons des réformes de structure, nous assumons de continuer à transformer le marché du travail et nous assumons une réforme des retraites pour que tout le monde travaille plus longtemps en France, rappelle Bruno Le Maire. [...] La réponse la plus importante c'est le plein emploi, la réponse la plus efficace et la plus juste. Le jour où la France sera au plein emploi pour la première fois depuis un demi-siècle, vous avez réglé une sacrée palanquée de problèmes en France."

Le taux de chômage est actuellement de 7,3% de la population active selon l'Insee. Pour atteindre le plein emploi souhaité par le ministre de l'Economie, il faudrait ramener ce taux à 5% ou moins.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco