BFM Business
Economie

Bruno Le Maire: le remboursement de la dette "se fera par la croissance" et "pas par les impôts"

Bruno Le Maire

Bruno Le Maire - BFMTV

Le ministre de l'Economie a indiqué que la dette liée au soutien des entreprises et ménages pendant la crise sanitaire devra être remboursée mais "pas maintenant", arguant que la priorité est à la relance de la machine économique.

450 milliards d'euros. C'est le montant global mis sur la table par l'Etat pour venir en aide aux entreprises et aux ménages touchés par la crise du coronavirus et les effets du confinement via notamment le chômage partiel, les prêts garantis par l'Etat, le fonds de solidarité, etc. Soit "20% de la richesse nationale", a rappelé Bruno Le Maire ce lundi sur RMC et BFMTV. 

"Il faudra rembourser. Il n'y a pas de dette perpétuelle", a néanmoins prévenu le ministre de l'Economie. Mais ce remboursement n'est pas pour "maintenant", a-t-il précisé. Car la priorité est donnée à la relance de la machine économique, laquelle reposera sur trois étapes. D'abord, le soutien immédiat aux entreprises et aux ménages. Viendront ensuite les plans de relance aux secteurs en difficulté (automobile, aéronautique, tourisme, culture, etc.). Enfin, "le troisième temps sera celui de la relance globale et stratégique pour les prochaines années. Ce sera une relance nationale et européenne", a poursuivi Bruno Le Maire, indiquant qu'elle interviendrait à la rentrée. 

"Et puis viendra le temps où il faudra effectivement rembourser cette dette. (...) Et ça se fera par un seul moyen: la croissance. Pas par les impôts, pas par les taxes", a promis le locataire de Bercy. 

Ne pas commettre à nouveau les erreurs de 2009

Il s'agit selon lui d'un "choix stratégique" consistant à "relancer l'activité économique" en développement et modernisant tous les secteurs afin de "franchir un cap technologique pour que notre économie soit l'une des plus performantes de la planète et, à partir de là, retrouver des marges de manoeuvre qui nous permettrons de rembourser la dette". 

"Je pense qu’il ne faut pas commettre à nouveau l’erreur que nous avions commise en 2009 qui était de relancer l’économie et dans le même temps appuyer sur le frein en commençant à réduire les dépenses publiques. Ça c’est une politique qui vous met dans le décor. Je ne crois pas à cette politique", a encore expliqué Bruno Le Maire. 
Paul Louis