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Brexit : l'hypothèse d'un no-deal "très crédible" estime Paris

Le drapeau du Royaume-Uni, le 30 janvier 2020, lors d'une manifestation contre le Brexit près du parlement européen à Bruxelles

Le drapeau du Royaume-Uni, le 30 janvier 2020, lors d'une manifestation contre le Brexit près du parlement européen à Bruxelles - Kenzo TRIBOUILLARD © 2019 AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé mardi qu'une absence d'accord entre l'UE et le Royaume-Uni sur leurs relations futures était une perspective "vraisemblable aujourd'hui".

"Tel que c'est maintenant, l'hypothèse d'un +no-deal+ est l'hypothèse très crédible, malheureusement vraisemblable aujourd'hui", a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Mais on sait l'habileté britannique à faire de la tactique", a-t-il toutefois ajouté.

"Même si les Britanniques sont de redoutables tacticiens, aujourd'hui l'heure n'est plus à la tactique. On a fini de jouer, on arrive à l'échéance", a-t-il poursuivi.

"Cela veut dire qu'entre le 15 octobre et la mi-novembre, tout doit se jouer", a-t-il souligné. "Nous sommes préparés à toutes les éventualités", a-t-il insisté.

Date butoir

Le chef de la diplomatie française a réfuté au passage que le prochain sommet européen, jeudi et vendredi, constitue une date butoir pour aboutir à un accord, comme l'a suggéré le Premier ministre britannique Boris Johnson.

"La date du 15 otobre, c'est le Premier ministre Boris Johnson qui l'annonce, c'est pas la position du Conseil européen qui se réunit jeudi et vendredi. C'est pas obligatoirement là que ça se noue", a affirmé Jean-Yves Le Drian.

Les négociations butent sur les règles de concurrence, la pêche et les conditions de gouvernance, a-t-il rappelé. "La pêche ne doit pas être la variable d'ajustement de l'accord", a-t-il notamment martelé.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen doit s'entretenir mercredi avec Boris Johnson, au moment ou les deux parties s'accusent mutuellement de bloquer les négociations commerciales post-Brexit.

OC avec AFP