Bercy travaille à un plan de relance automobile européen

Pour amortir la crise qui frappe durement le secteur automobile, deux ministres sont à la manoeuvre à Bercy: Antoine Armand (Economie et Finances) et Marc Ferracci (Industrie).
Ils souhaitent convaincre leurs homologues européens de mettre en place un plan européen, qui une fois n'est pas coutume, voiture oblige, pourrait avoir le soutien de l’Allemagne.
Objectifs: mettre en place des mécanismes de soutien à la demande et à l’investissement, mais aussi travailler sur les corpus réglementaires, les normes, les politiques industrielles, les politiques commerciales, sur les aides d’Etat...
Autant de sujets qui ne nécessiteraient pas forcément de fonds nouveaux, comme la mise en place de critères environnementaux pour les pièces automobiles par exemple, qui permettraient de mettre en place une forme de protectionnisme supplémentaire par la norme, en plus des droits de douane qui vont déjà augmenter.
“L'Europe a besoin de sortir d’une forme de naïveté”, affirme Marc Ferracci.
Que pèsent les entreprises importatrices en France ?
En ces temps de montée des protectionnismes, il est parfois bon de rappeler quelques vérités.
C'est ce qu’a fait la Ficime, fédération qui regroupe plus de 400 grandes entreprises importatrices dans la mécanique et l’électronique (outillage, informatique, électroménager...), en demandant au cabinet Xerfi de réaliser une étude sur leur empreinte économique, sociale et environnementale en France.
Résultats: les entreprises adhérentes de la Ficime cumulent plus de 50 milliards de chiffre d’affaires et représentent près de 2% de la richesse nationale. Une progression de 10% de plus en 10 ans.
Elles cumulent par ailleurs 72.000 emplois directs et plus de 200.000 emplois indirects, et rapportent près de 6 milliards de recettes fiscales au pays.
Enfin, 25% des entreprises adhérentes ou affiliées ont déjà réalisé un bilan carbone de leur activité et 14% envisagent d'en réaliser un prochainement.
Conclusion: oui, les importateurs contribuent aussi à l’économie française.