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Bercy relève ses prévisions de croissance pour 2021 à 6%

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire à Venise, en Italie, le 9 juillet 2021

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire à Venise, en Italie, le 9 juillet 2021 - Andreas SOLARO © 2019 AFP

Le gouvernement a officiellement relevé ses prévisions de croissance de 5 à 6% et prévoit ainsi un déficit plus faible que prévu cette année.

Le déficit public sera finalement inférieur à 9% cette année, a annoncé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ce jeudi, évoquant une croissance meilleure que prévue.

Le gouvernement a ainsi relevé sa prévision de croissance pour 2021 à 6% (contre 5% auparavant), et les recettes fiscales supplémentaires qui en découleront seront consacrées à "contenir le déficit public pour 2021 à moins de 9%, contre 9,4% prévu en loi de finance rectificative", a déclaré le ministre lors du débat d'orientation des finances publiques à l'Assemblée nationale.

Selon le document de Bercy sur les nouvelles prévisions, transmis au Parlement, "l’activité dépasserait ainsi en 2022 son niveau de 2019" notamment grâce à une consommation "dynamique" tirée par la "croissance des revenus des ménages et la consommation progressive de l’épargne accumulée en 2020 et 2021."

10,8 milliards d'euros de plus de dépenses publiques

Le ministre en a profité pour annoncer Le Maire annoncer 10,8 milliards d'euros de plus de dépenses publiques pour le budget 2022. "La moitié de ces dépenses nouvelles sont le résultat de lois de programmation, donc de lois d'investissement dans les activité régaliennes de l'Etat", l'armée, la justice, la police, l'éducation ou la recherche, a-t-il détaillé.

Le budget de la défense et celui de l'enseignement scolaire seront ainsi tous les deux en hausse de 1,7 milliard d'euros l'an prochain, selon le document budgétaire détaillant les plafonds de dépenses des ministères. Le budget de la recherche et de l'enseignement supérieur augmentera lui de 900 millions d'euros, et celui consacré aux missions de sécurité, progressera de 800 millions d'euros. Celui de la justice augmentera lui de 700 millions d'euros.

L'autre moitié de cette hausse des dépenses sera dédiée "à des dépenses de soutien liées à la crise: les garanties sur le prêt garanti par l'Etat par exemple, l'hébergement d'urgence, ou la prolongation du ticket universitaire à 1 euro", a détaillé Bruno Le Maire.

Thomas Leroy avec AFP