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Baisser les prix alimentaires "ne peut pas se faire en cinq minutes": la réponse des industriels à Bruno Le Maire

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Baisser les prix alimentaires "ne se fait pas en cinq minutes", répond le président de l'Ania au ministre de l'Economie qui reprochait aux industriels des prix encore élevés alors que les coûts de production baissent.

Face à la baisse des coûts de production des produits alimentaires, Bruno Le Maire a pointé du doigts des prix qui restaient élevés en rayon. "Ca ne peut pas se faire en cinq minutes", lui répond Jean-Philippe André, le président de l'Ania sur BFM Business ce mardi.

"Il faut comprendre que ça ne peut pas se faire en cinq minutes. On est engagés avec nos fournisseurs sur les achats de matières premières, sur les achats de canettes, sur les achats de verre... Et pour un certain nombre de mois", explique le président de l'Association nationale des industries alimentaires.

Au bénéfice des marques distributeurs

"Les grands industriels doivent revenir à la table des négociations avec les distributeurs pour répercuter les baisses de prix. Je leur laisse quelques semaines", a lancé Bruno Le Maire sur BFMTV ce mardi.

Le 11 avril, Bruno Le Maire disait avoir du mal à "comprendre que les répercussions à la hausse soient immédiates et les répercussions à la baisse prennent plus de temps" sur les prix alimentaires. Le ministre de l'Economie estime que les prix pourraient baisser "mi-2023", et que cette décélération pourrait même être plus rapide, compte tenu du repli actuel des prix de l'énergie, du fret et des matières premières.

"Au fur et à mesure ou les contrats viendront à échéance et s'il y a des baisses [des coûts de production, ndlr], on sera autour de la table".

C'est dans notre intérêt: les prix trop élevés de nos marques ne font que favoriser les marques de nos distributeurs", conclut Jean-Philippe André.
Manel Menguelti